16-10-2024 17:16 - La BAD et l’AFD renforcent leur partenariat en faveur de l’entreprenariat des jeunes
Apanews - Le déficit de financement des petites et moyennes entreprises en Afrique s’élève à 331 milliards de dollars.
La Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence française de développement (AFD) ont décidé de renforcer leur partenariat pour soutenir les jeunes entrepreneurs en Afrique. Akinwumi Adesina et Rémy Rioux ont signé récemment une « lettre d’intention » dans ce sens au nom de leurs institutions respectives, à l’issue d’une réunion tenue vendredi au siège de la BAD, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, rapporte un communiqué transmis mercredi à APA.
La banque panafricaine fournit déjà un écosystème et des services entrepreneuriaux à travers son initiative de Banque d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes (YEIB, de son acronyme en anglais). Elle promeut ainsi une croissance économique inclusive, impulsée par le secteur privé, tout en créant des opportunités pour les jeunes entrepreneurs du continent.
De son côté, le programme Choose Africa 2 de l’AFD vise à accroître son impact en favorisant le dialogue sur les politiques publiques. Il soutient les gouvernements dans la création d’un écosystème propice au développement de l’entrepreneuriat, tout en répondant aux besoins d’appui technique et financier des entrepreneurs.
C’est grâce à ces initiatives, entre autres, que les deux institutions comptent collaborer étroitement pour soutenir et défendre l’entrepreneuriat sur le continent et renforcer les écosystèmes entrepreneuriaux.
L’Afrique abrite la population la plus jeune du monde, avec plus de 60 % des habitants du continent ayant moins de 25 ans. La dynamique démographique des jeunes alimente l’essor des entreprises dirigées par des jeunes, mais d’importants obstacles subsistent.
Le déficit de financement des petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique s’élève à 331 milliards de dollars, plus de la moitié des MPME n’ayant pas accès au crédit dont elles ont besoin pour assurer leur développement et leur viabilité.
Soulignant le défi que représente la transformation du dividende démographique des plus de 400 millions de jeunes Africains en dividende économique, le président de la BAD s’est déclaré pleinement satisfait de la coopération avec l’AFD, « qui témoigne de notre engagement en faveur de la création d’emplois sur le continent africain. »
« Nous mettrons notre capital-risque au service de la jeunesse. Le plus grand risque est de ne pas investir dans la jeunesse. L’avenir de l’Afrique se trouve sur le continent », a insisté Akinwumi Adesina.
Selon Rémy Rioux, il est impératif de mettre l’accent sur le bien-être économique de la jeunesse africaine afin d’éviter les pièges de la migration économique. « Chaque année, vingt millions de jeunes, soit l’équivalent de la population du Sénégal, rejoignent les rangs de la population active en Afrique », a-t-il noté.
Rioux a salué le travail de la Banque africaine de développement, en particulier l’initiative AFAWA (Affirmative Finance Action for Women in Africa), qui a accompli, selon lui, « des réalisations spectaculaires en finançant les femmes ». Dans le cadre d’un partenariat entre Choose Africa 2 et la Banque d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes, l’AFD développe des instruments qui profiteront aux jeunes de Côte d’Ivoire, du Bénin et du Togo et créeront des opportunités pour eux, a-t-il déclaré.
ODL/te/APA