Si les problèmes ne se limitaient qu'au secteur de l'eau, nous pourrions nous demander pourquoi. Malheureusement, la panne d'eau à Nouakchott est négligeable par rapport aux autres secteurs en détresse totale. Tous les pays du monde, même les plus pauvres, fournissent des biens essentiels, en commençant par l'eau et les services de base. En Mauritanie, si ce n'est pas l'eau, c'est l'électricité, l'éducation ou la santé. Depuis que les équipes tribales ont pris le pouvoir, chaque année a été marquée par une recrudescence des problèmes.

Nous avons de nombreux projets en cours. Par exemple, si vous prenez l'axe Rosso sur une vingtaine de kilomètres, des tuyaux ont été installés pour approvisionner les populations en eau, mais ils attendent d'être enterrés. Après leur pose, nous attendrons des avenants pour poursuivre le projet, qui ne sera jamais achevé. Ce tronçon est en chantier depuis 6 mois, alors qu'il aurait dû être terminé en 2 mois.

La corruption est répandue dans les projets en cours, et un contrôle rigoureux est nécessaire pour établir les responsabilités. L'Inspection Générale d'État ne peut agir seule. Tant que le vol et les détournements restent impunis, personne ne pourra les stopper. La seule chance d'endiguer ces pratiques est de confier le contrôle à des cadres d'autres communautés mauritaniennes, qui ne mettront pas leur vie en péril pour des miettes et qui craignent Dieu. En revanche, ceux qui détournent les fonds publics pensent que c'est un acte de bravoure. Avec le Ghazouani, seul les incapables ont la chance et passe à tous les actes sans punition visible.