Le Calame - Mort suspecte à Dar Naïm

Il est inutile de rappeler que la zone de Dar Naïm est une zone dangereuse où la criminalité est très élevée. Chaque jour y connaît son lot de crimes et délits, la police est en alerte permanente et il y a des rues où l’on évite de passer, même en plein jour.

Le samedi 23 Novembre, au secteur 16, un jeune homme accompagnait sa petite sœur qui se rendait à l'école. Les voilà éloignés de chez eux, une bande de jeunes voyous les entoure. L'un d'eux attrape la main de la fille et commence à la traîner vers une maison en ruines, tandis que ses complices entreprennent de maîtriser son frère.

Mais celui-ci résiste vaillamment et assène plusieurs coups de poing à l'un d’eux. Criant à perdre haleine, sa sœur griffe celui qui la traîne. La bagarre se poursuit durant cinq minutes avant que les agresseurs ne s'enfuient à l’approche de passants, laissant le jeune homme inanimé à terre, tandis que sa sœur pleure à chaudes larmes.

On l'évacue aussitôt le héros à l'hôpital Cheikh Zayed où il décède malheureusement un peu plus tard, bien que son corps ne porte aucune blessure. Selon des sources médicales, le défunt aurait précédemment subi une opération à cœur ouvert à l'étranger. La police s’emploie maintenant à mettre la main sur les assaillants.

Un cambrioleur étranger à Tevragh Zeïna

Depuis quelques années, des malfaiteurs immigrés opèrent en Mauritanie, le plus souvent à Nouakchott et Nouadhibou. Le meurtre sadique de notre compatriote vendeur de devises par le duo sénégalais, Amadou Issa Sy et Modou Diop en 2003, hante encore les mémoires, tout comme celui d’un autre compatriote gardien à Nouadhibou, découpé par des ressortissants ghanéens à des fins de sorcellerie. Et l’on n’a pas non plus oublié la restauratrice française assassinée à Nouakchott en 2010 par un gambien...

Ces derniers mois, le commissariat de police Tevragh Zeïna 2 a été informé de la disparition, en une dizaine de domiciles, de divers objets ménagers : matelas, couvre-lits, cousins, tapis, etc. Il semble que le voleur n'opérait que le jour, alors que tout le monde était au travail. Tout dernièrement, il a ciblé du matériel neuf destiné à meubler un appartement.

Les agents du commissariat ont ouvert une enquête et levé une première piste, grâce à une partie du matériel retrouvée dans une boutique de vente d'occasions. Mais cela n'a pas permis d'arrêter le voleur, un professionnel, semble-t-il, qui utilisait plusieurs intermédiaires pour effacer ses traces...

Les limiers ne s’en sont pas pour autant avoués vaincus et ont fini par mettre la main sur un suspect sierra-léonais. Au cours de sa garde à vue, il a reconnu les dix cambriolages dont il écoulait le butin grâce un groupe d'intermédiaires (samsara). Déféré au parquet de la wilaya Ouest, il a été aussitôt écroué à la prison de Dar Naïm.

Un jeune grièvement poignardé à Mellah

Comme tout le monde le sait, la banlieue Mellah au Sud-est de de Nouakchott n'a jamais été de tout repos. Infestée de malfaiteurs en tous genres, les habitants y vivent un climat de terreur jour et nuit.

Certains quartiers sont plus risqués que d’autres, notamment Gazret ech-Chebab, le Stade, Cheyara, carrefour Dimi et les secteurs 5 et 6. Chaque nuit, on signale une agression par-là, un braquage par-ci, un cambriolage ou un viol…

Il y a quelques jours, un jeune homme qui semblait ignorer le danger de la zone débarquait au quartier du Stade vers 21 h. Il marchait dans la rue manipulant son téléphone quand il fut interpellé par deux voyous complétement drogués. « Hé, t’as des allumettes ? », lui demandent-ils, comme d'habitude quand ils veulent braquer quelqu'un. « Non », répond-il sans les regarder ni cesser de manipuler son téléphone. « Enta smin ! », (toi, t’es gonflé), rétorque l’un d'eux.

Et voilà les djunks à tirer leur poignard et à en larder leur victime qui tombe au sol, inanimée. Puis, avant de disparaître dans l’obscurité, ils s'emparent de son téléphone et du peu d'argent qu'il avait sur lui. Des passants ont évacué le pauvre jeune homme à l'hôpital ou il demeure inconscient. Quant aux deux malfrats, ils courent toujours…

Mosy