Le Calame - Les violeurs de Dar Naïm arrêtés en quelques heures

À la fin de la semaine passée, un drame a défrayé la chronique. Lalla mint Sidna, une jeune universitaire de vingt ans, était seule en compagnie de son vieux père handicapé dans leur modeste demeure au cœur d'un populeux quartier de Dar Naïm. Vers trois heures du matin, trois djenks complétement drogués récemment sortis de prison font irruption chez elle.

Effrayée, elle leur donne son téléphone et son porte-monnaie contenant une petite somme d'argent. Ils s'emparent de tout et s'en vont, au grand soulagement de la jeune fille tremblante de peur. Elle s’apprête à refermer la porte d'entrée quand une main la rouvre violemment : les malfaiteurs ont décidé de revenir !

Et voilà la pauvre Lalla violée méchamment sous les yeux de son père ! Une fois, deux fois, trois fois… À chacun son crime. Après quoi, ils disparaissent. Alertés par les cris de la fille, les voisins sont arrivés trop tard et n’ont plus qu’à appeler la police qui évacue l’infortunée à l'hôpital.

L’enquête ne traîne pas et le commissariat spécial de la police judiciaire de la wilaya Nord épingle dès le matin les trois affreux grâce au téléphone de leur victime. Auditionnés puis confrontés à celle-ci qui les a formellement reconnus, ils ont avoué leur crime.

Les voilà déférés et écroués dans la foulée. Plusieurs manifestations de solidarité avec Lalla se sont spontanément formées un peu partout dans Nouakchott.

Deux blessés graves à Mellah

Le Samedi 7 Décembre vers 23 h, le quartier situé entre les carrefours Mellah et Mheïrith était sombre et calme. Une petite maison suspecte au coin d'une rue connaissait cependant un va-et-vient continu. Plusieurs personnes à la mine patibulaire discutaient.

Soudain, les propos s’enflamment entre trois d'entre eux autour d’une certaine quantité de poudre blanche et une violente bagarre éclate. Les coups pleuvent et personne ne se hasarde à tenter de séparer les protagonistes dont deux semblent ligués contre le troisième. Se sentant battu, celui-ci tire un poignard et en assène plusieurs coups à ses assaillants avant de s'enfuir.

Les deux blessés tombent, baignant dans une mare de sang. Évacués à l'hôpital, ils sont diversement atteints : plongé dans un profond coma, l’un est placé en réanimation, l’autre porte de moins graves blessures. Elle aussi conduite aux urgences, une vieille dame du quartier qui s’était évanouie de peur lors de l’altercation est restée en observation sous surveillance médicale.

« Quelle nuit d’horreur ! », ont rapporté plusieurs témoins, « comme dans un film de violences américaines ! » Connu sous le sobriquet « Weizou », le fuyard est un récidiviste tout dernièrement relâché de prison. Il aurait, dit-on, passé trois mois avec des prêcheurs avant de les voler et s’éclipser...

Une boucherie très particulière

N’avez-vous jamais croisé ces ressortissants étrangers d'Afrique subsaharienne vendant des sandwichs devant les écoles et dans les rues ? Un fait aussi courant que ces étonnantes quantités de viande hachée vendue à bas prix dans les marchés alors que sa valeur marchande est ordinairement beaucoup plus élevée.

L’enquête minutieuse qu’a conduite dernièrement la police a révélé de très singulières boucheries où divers ressortissants de ces pays conditionnaient de la viande… de chat et d’âne ! Ces animaux étaient égorgés dans des coins isolés avant d’être hachés dans ces officines puis distribués un peu partout dans la ville. Tout un trafic dont la police a pu arrêter deux bandes, la main dans le sac. Attention donc aux sandwiches, en particulier, et à la viande hachée, en général !

Mosy