09-01-2025 15:10 - Lancement projet gazier (GTA) : « Pourquoi Diomaye a refusé de partager la scène avec Ghazouani et dit non à l’inauguration officielle du projet gazier »

Lancement projet gazier (GTA) : « Pourquoi Diomaye a refusé de partager la scène avec Ghazouani et dit non à l’inauguration officielle du projet gazier »

POINTS CHAUDS -

L’inauguration tourne au fiasco et le projet GTA lancé dans la discrétion par BP et Kosmos Energy dans l’ombre d’une crise diplomatique ….

Le projet gazier offshore Grande Tortue Ahmeyim (GTA), porté par le géant britannique BP en collaboration avec Kosmos Energy, a officiellement commencé sa production de gaz, marquant une étape majeure pour le Sénégal et la Mauritanie. Cependant, ce lancement tant attendu s’est déroulé dans une discrétion surprenante, loin des festivités initialement prévues.

Selon un communiqué conjoint très sobre des ministères de l’Énergie des deux pays, les flux de gaz ont commencé à s’écouler vers un navire de stockage flottant, et les premières expéditions de gaz naturel liquéfié (GNL) devraient débuter « très bientôt ».

Ce lancement discret soulève de nombreuses questions pour les observateurs les plus avertis : qu'est-ce qui a annulé l’inauguration officielle ? Qu’est-ce qui a empêché la tenue d’un événement d’envergure pour un projet aussi stratégique ? Pourtant, certains chefs d’État qui n’hésitent pas à inaugurer des places publiques, des installations de conduites d’eau ou même des rues et des avenues. Alors, que s’est-il réellement passé pour qu’une inauguration en grande pompe, comme on en a l’habitude, soit ainsi éclipsée ?

La partie officielle de l’inauguration annulée, symbole de tensions diplomatiques

Malgré l’importance de ce projet, le lancement de sa première phase a été marqué par une absence notable de célébrations officielles. Initialement, une inauguration en grande pompe était prévue, avec la participation des présidents sénégalais Bassirou Diomaye Faye et mauritanien Mohamed Ould Ghazouani et quelques membres du gouvernement des deux pays aux côtés de représentants des partenaires stratégiques, à savoir BP et Kosmos Energy.

Cependant, selon des sources bien informées, le président sénégalais aurait refusé de s’associer à son homologue mauritanien pour l’événement, les mêmes sources n’ont pas révélé d’où provient les causes réelles du refus du président sénégalais, sachant que des rumeurs laissent entendre que pour Bassirou, en plus de la crise de confiance entre lui et Ghazouani, le lancement ou non du projet ne soulève pas autant de questions que les importantes surfacturations imputées au géant britannique British Petroleum (BP), chargé de la réalisation de ce projet offshore.

Plusieurs milliards de dollars sont en jeu, suscitant des suspicions légitimes de la part des autorités sénégalaises. Cependant un autre souci, toujours relatif au projet mais révélant une crise diplomatique latente entre les deux dirigeants.

Grande Tortue Ahmeyim : Entre manne gazière et malaise diplomatique

Ces tensions, largement relayées par la presse des deux pays, semblent s’être accentuées ces derniers jours, révélant des fissures dans la coopération bilatérale. Selon des sources bien informées, elles pourraient être liées à des désaccords persistants sur la gestion des ressources gazières, notamment la répartition des revenus et la transparence des contrats.

Mais au-delà des questions économiques, des frustrations plus profondes semblent également en jeu. Le Magazine l’Essentiel de Points Chauds, avait mis en lumière, dans sa dernière Edition du mois de Décembre, ces grandes divergences qui refait surface une fois encore et toujours silencieusement.

Selon le l’article dont vous pouvez lire l’intégralité sur ce lien ICI, les deux présidents sont en désaccord non seulement sur la gestion du projet GTA, mais aussi sur les conceptions de la transparence. Les divergences portent à la fois sur la forme et les modalités de coopération en matière de lutte contre la corruption relative au projet, avec des visions contrastées quant à l’avenir de la coopération énergétique entre le Sénégal et la Mauritanie. Ces révélations jettent une lumière crue sur les coulisses d’un partenariat qui, malgré son potentiel économique, semble fragilisé par des fortes divergences.

Projet GTA : Diomaye Faye s’oppose à Ghazouani, l’inauguration tourne au fiasco »

Le lancement du projet Grande Tortue Ahmeyim marque un tournant historique pour le Sénégal et la Mauritanie. Cependant, l’absence de célébration officielle de lancement de la première phase, par les deux chefs, révèle des divergences profondes qui risquent de compromettre la coopération bilatérale.

Ainsi et selon des sources bien informées de l’autre côté de la rive, cette déception a conduit le président sénégalais à refuser de se tenir côte à côte avec le président mauritanien pour l’inauguration de la première phase du projet. Cette décision a été un choc pour le ministre mauritanien de l’Énergie, qui était en pleine préparation points de convergences que devrait contenir les discours officiels avec son homologue sénégalais.

Face à cette impasse déceptive, les deux parties ont finalement opté pour un communiqué conjoint très timide, qui n’a même pas été signé par les ministres concernés, mais par des conseillers, témoignant de l’ampleur des tensions.

Quoi qu’il en soit, cette situation jette une ombre sur ce qui aurait dû être un moment de célébration commune.

Le lancement du projet Grande Tortue Ahmeyim marque un tournant historique pour le Sénégal et la Mauritanie. Cependant, l’absence de célébrations officielles et les tensions entre les deux présidents rappellent que les défis diplomatiques peuvent parfois éclipser les avancées économiques. Reste à savoir si les deux pays parviendront à surmonter leurs différends pour tirer pleinement profit de cette manne gazière.





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Commentaires (4)

  • Hartani Intellectuel (H) 09/01/2025 17:58 X

    La situation entre le Sénégal et la Mauritanie est tendue, le Sénégal luttant contre la corruption et les malversations tandis que la Mauritanie semble encourager ces pratiques. Malheureusement, en Mauritanie, la corruption semble être très répandue dans ce pays avec 90% de la richesse des hommes d'affaires provenant de la corruption et des détournements de fonds publics. Dans ces conditions, il est difficile pour quiconque de jurer de la propreté de sa richesse, ce qui laisse entendre que les dirigeants de ce pays sont eux-mêmes dans l'oeil du cyclone de la corruption, nos cadres et hommes d'affaire sont accussés de corruption partout dans le monde et le derniers en lignes au vu du monde entier, c'est le mauritanien qui a detournés des tonnes d'Or de la guineen Bisseau vers Dubaï.

  • Hartani Intellectuel (H) 09/01/2025 17:58 X

    Les nouveaux dirigeants sénégalais souhaitent faire la lumière sur la gestion des dossiers du régime précédent de Macky Sall, considéré comme le pire ennemi de l'économie sénégalaise. Contrairement au Sénégal, la Mauritanie ne cherche pas à enquêter sur des faits antérieurs à la situation actuelle du GTA projet gazier, et le président Ghazouani souhaite maintenir en poste les personnes corrompues dans le secteur comme l'ancien ministre des finances qui est mouillé jusqu'au cou et il a pris la part du Sénégal dans cette affaire. Il est clair que les Mauritaniens ont bénéficié de l'argent distribué par BP et COMOS, ce qui rend très difficile pour le régime sénégalais de laisser passer la corruption qui s'est produite sous le mandat de Macky Sall.

  • Hartani Intellectuel (H) 09/01/2025 17:57 X

    Le Sénégal s'engage dans un changement de système en appliquant son slogan "JUBB, JUBBAL et JUBBANTY" (Être droit, aller droit et redresser les tordues), tandis que la Mauritanie encourage le contraire avec le slogan des autorités qui incite à ne pas être droit, à marcher maladroitement et à ne rien redresser. Ces deux pays risquent de ne pas s'entendre si les autorités mauritaniennes veulent protéger les voleurs du contrat GTA, alors que le Sénégal veut les punir pour leur trahison envers le pays.

  • El Houssein (H) 09/01/2025 16:39 X

    Le jeune président sénégalais nécessite un encadrement et de bonnes analyses des situations avant de prendre des décisions hâtives peuvent avoir des conséquences fâcheuses. Ils n'est pas au courant de beaucoup de choses qui se trament dans ce monde et en particulier dans le monde du pétrole et gaz. Il doit patienter et savoir que le maintien de bonnes relations entre voisins est plus important que beaucoup de formes ou d'attitudes protocolaires. L'exemple de la réussite du Projet de l'OMVS est acquis que plusieurs présidents avant lui et de l'autre coté ont privilégié face à toutes les autres considérations. Il y'a des limites, qu'il ne faut pas transcender.