TAQADOUMY -

La crise des réfugiés maliens en Mauritanie continue de s’aggraver. Le réseau “Famine Early Warning Systems ” (Fewsnet) signale que jusqu’à 750.000 personnes peuvent se tourner vers la Mauritanie, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et de l’augmentation du nombre de personnes déplacées et de résidents dans des zones difficiles d’accès telles que la région de Ménaka dans le sud-est du Mali.

Cette hausse du nombre de réfugiés maliens est le résultat de la recrudescence des activités des groupes séparatistes Touaregs et des organisations terroristes telles que Al-Qaïda et ISIS, qui opèrent au Mali, d’autant que le pays partage de larges frontières avec la Mauritanie.

Selon les rapports de l’UNICEF, la région est de la Mauritanie (le Hodh) accueille environ 260000 réfugiés, dont 110000 dans le camp de Mbéra.

L’afflux de réfugiés maliens en Mauritanie a commencé en 2012, mais connaît une montée en flèche notable depuis l’année dernière en raison de l’escalade du conflit au Mali.

En 2024, l’afflux de réfugiés a dépassé la capacité du camp de Mbéra, incitant beaucoup d’entre eux à chercher refuge dans des communautés confrontées à une forte pression de ressources limitées.

Au moment où la région connaît une crise humanitaire étouffante, des experts en immigration tels que le Dr Chocro Cagan, de l’Université d’Edimbourg, ont indiqué que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) devait exclure certains demandeurs d’asile des mesures de protection nationales, en vue de maintenir des relations avec les autorités mauritaniennes, à la lumière de la crise qui s’aggrave.

D’autre part, les prévisions récentes de Newsnet ont montré que la situation nutritionnelle dans des régions comme Ménaka va s’aggraver dans les mois à venir, avec le potentiel d’une augmentation des niveaux d’insécurité alimentaire.

Ce qui expose plus de 1,6 million d’enfants de moins de cinq ans et de nombreuses femmes enceintes à un risque de malnutrition aiguë.