Le nom du Premier ministre, Ould N'Diaye, est souvent orthographié de manière incorrecte, probablement dans le but de suggérer une origine maure pour le patronyme N'Diaye. Cependant, il est de notoriété publique que ce nom est en réalité originaire du pays du cousin du Premier ministre, qu'il a récemment reçu en visite.

Lors de sa déclaration de politique générale devant les représentants du peuple, Ould N'Diaye avait pris de nombreux engagements. Il avait notamment promis de lutter contre la corruption, de mettre fin aux marchés fictifs et de garantir l'indépendance et la liberté d'action des organes de contrôle.

Malheureusement, le premier ministre semble réitérer l'essentiel de sa mission, à savoir lutter contre la corruption, les détournements de fonds, les avenants et la surfacturation, sources de richesse pour l'ensemble du système et les groupes d'influence entourant le chef de l'État. Les propos de Ould N'Diaye suggèrent que les organes de contrôle existants sont inefficaces, d'où la nécessité de créer une nouvelle structure sous son autorité directe pour traquer les fonds détournés. Cependant, il est probable que les mêmes pratiques de sélection basées sur l'appartenance tribale et les liens familiaux avec les généraux et grands commerçants persistent, au détriment de la compétence. Les populations noires ou haratines risquent d'être exclues de ce processus, qui demeure confiné à un cercle restreint. En conséquence, il serait illusoire d'attendre des changements significatifs du gouvernement Ould N'Diaye, tout comme ce fut le cas sous Ould Bilal.