06-02-2025 21:02 - Journée internationale contre l’excision : Un phénomène dont la prévalence reste élevée dans notre pays

LA DÉPÊCHE -
La prévalence du phénomène de l’excision reste très élevée et plus de 70.000 fillettes entre 0 et 14 ans en sont des victimes potentielles, a souligné jeudi, Smith Haidara, représentant le Fnuap à l’occasion de la Journée Internationale de la Tolérance Zéro face à l’excision, célébrée sous le thème ‘’accélérer le rythme : renforcer les alliances et mettre en place des mouvements pour éradiquer la pratique de l’excision’’.
Se référant aux données de la troisième phase du programme conjoint UNFPA-UNICEF, S. Haidara qui a cité, les résultats de l’Enquête démographique et de santé de 2019-2020, a également précisé que 72 156 filles âgées de 0 à 14 ans sont des victimes potentielles des MGF dans les zones d’intervention du programme.
Smith Haidara a, par ailleurs, rappelé la volonté politique des autorités mauritaniennes marquée par l’organisation d’une telle journée avec la participation de toutes les parties prenantes est «l’engagement collectif et la ferme volonté d’éradiquer cette pratique, qui viole les droits fondamentaux des filles et des femmes ».
Pour sa part, El Alya mint Sidi Yaaraf, chargée de mission au ministère de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille a reconnu que "la pratique de l’excision est répandue en Mauritanie malgré les efforts consentis par le département et les autres institutions concernées ces dernières années" soulignant cependant que la pratique de l’excision a fortement baissé pour ce qui est de la tranche d’âge (15-49 ans) représentant 64%, alors que pour ce qui de la tranche d’âge entre 0 à 14 ans, le « recul représente 44% selon les chiffres fournis par l’enquête nationale de 2019-2020 ».
Elle explique la baisse de l’excision par « la mise en œuvre d’un plan d’action efficace dans le cadre d’une stratégie nationale de lutte contre cette pratique néfaste, élaboré et supervisé par le département, en coopération avec les partenaires et les acteurs concernés ».
230 millions de filles et de femmes dans le monde, rappelle-t-on, sont victimes de cette pratique mutilation génitale qui viole leur intégrité physique.