14-04-2025 01:30 - Mauritanie: la «pastèque marocaine» cultivée à Rosso inonde Nouakchott et fait chuter les prix de 50%

LE360 AFRIQUE - La coopération agricole entre la Mauritanie et le Maroc, officialisée en février 2024, a permis la production locale de «pastèques marocaines» à Rosso. Résultat: des prix divisés par deux et un marché dynamisé, salué par tous les acteurs économiques.
La coopération entre producteurs privés mauritaniens et marocains, dans le domaine du maraichage, figurant parmi les grandes décisions annoncées à l’occasion de la réunion de la commission mixte de coopération entre les deux pays, dont les assises ont été organisées à Nouakchott en février 2024, porte ses fruits.
Ainsi, la pastèque marocaine cultivée dans la vallée du fleuve (Rosso à l’extrême Sud-Ouest) inonde le marché de Nouakchott et casse les prix, pour le plus grand bonheur des consommateurs.
Un coût largement abordable, allié à l’excellente qualité du produit, qui suscite les appréciations positives des grossistes, revendeurs et consommateurs.
Moustapha Jaudar, grossiste marocain, confie: «nous apprécions fortement la nouvelle donne, qui permet de produire la pastèque marocaine dans la région du fleuve. Celle-ci à une incidence positive sur nos activités» sur le plan logistique, avec un produit provenant d’un terroir proche et avec le même niveau de qualité.
Pour Sidi Moctar, grossiste mauritanien, «la pastèque marocaine produite dans la vallée du fleuve induit un effet positif sur le marché. Les prix baissent largement, du fait de l’absence des taxes douanières. Le kilogramme descend à 8, 10 et 12 ouguiyas le kilogramme, contre 18,20 ouguiyas, le kilogramme et même parfois plus en temps de pénurie précédemment. Le coût baisse, alors que le produit garde une qualité qui ne s’altère pas».
Selon Houssein Abdel Kadr, «les pastèques marocaines produites à Rosso sont d’une excellente qualité. Les prix baissent jusqu’à 8, 10 ouguiyas. Une évolution positive due à la fin des taxes douanières sur un légume produit localement».
Enfin Fatimata Kanté, revendeuse, affirme: «nous apprécions la baisse des prix de la pastèque marocaine produite à Rosso, dont le kilogramme en gros, est vendu à 8, 10 ouguiyas. Cela nous permet de revendre le même produit de 15 à 18 ouguiyas voire 20 ouguiyas, pour tirer un bénéfice conséquent».
Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)