04-06-2025 10:58 - Gaza : Piège “alimentaire”, plus de 100 personnes tuées par Israél

LA DÉPÊCHE -
Attirées par les promesses de distribution de vivres, les populations affamées de Gaza se jettent dans un piège tendu par la force d’occupation. En une semaine, plus de 100 morts et 400 blessés suite à des tirs de snippers israéliens embusqués, non loin des centres de distribution à Rafah notamment.
C’est une véritable chasse à l’homme qui est engagé autour des centres de distributions de vivres censés être prodigués par la Fondation Américano-israélienne au profit des populations affamées de Gaza. Le bilan établi continue de s’alourdir avec le massacre d’au moins 27 personnes mardi par des tirs israéliens.
L’armée israélienne qui avait démenti la tragédie a changé de version indiquant que les tirs ciblaient “des individus suspects” après avoir prétendu une première fois que les tirs provenaient du Hamas.
Les témoignages des médecins y compris des étrangers attestent également que les tirs israéliens ont ciblé les victimes majoritairement des femmes et des enfants dans l’objectif évident de les éliminer.
La Fondation FHG, qui n’a d’humanitaire que le nom, avait contourné le système des nations unies en inaugurant, le 27 mai, une première distribution d’aide, marquée par un chaos total. Le dispositif, sans précédent dans les annales de l’histoire, mis en place par les américains et les israéliens n’accorde évidemment aucune place à la dignité humaine mais il s’est aussi révélé inefficace dans la distribution de vivres aux populations civiles.
Si le procédé a servi à quelque chose, il fut un véritable piège alimentaire pour massacrer encore plus de civils palestiniens, soumis depuis le 7 octobre 2023 à un génocide dans toute son acception juridique et morale.
Les massacres sont tels que le Boston Consulting Group (BCG), société américaine de conseil en gestion ayant contribué à mettre sur pied le nouveau dispositif de distribution d’aide humanitaire avec le soutien des États-Unis et d’Israël à Gaza a décidé de retirer ses hommes pour éviter d’être associée aux carnages dont elle a été le témoin.
Elle a en effet fait savoir vendredi qu’elle abandonnait ce projet sans doute convaincu qu’il s’agirait d’un autre charnier en cours dans l’enclave palestinienne.
A noter que les nations unies par la bouche du SG avaient condamné la mise en place de tels centres en territoires occupés et contrôlés par l’armée israéliennes.
JD