Émergence - En marge d’un mini-sommet organisé à la Maison-Blanche les 9 et 10 juillet 2025, le président américain Donald Trump a proposé à cinq pays africains, dont la Mauritanie, d’accueillir sur leur sol des migrants expulsés des États-Unis, dans le cadre d’accords bilatéraux de « pays tiers sûr ».

Selon l’agence Reuters, cette proposition vise à faciliter les expulsions de migrants en situation irrégulière, en particulier ceux dont le renvoi vers leur pays d’origine est difficile. En contrepartie, Washington envisage un renforcement de la coopération économique et sécuritaire avec les pays partenaires.

La délégation mauritanienne, conduite par le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, n’a pas encore réagi publiquement à cette initiative. À ce stade, seul le Liberia aurait exprimé une ouverture à des discussions plus avancées.

Ce type d’accord, déjà testé par les États-Unis avec certains pays d’Amérique centrale et plus récemment avec le Soudan du Sud, soulève des interrogations juridiques et humanitaires, notamment quant aux capacités d’accueil et aux garanties offertes aux personnes concernées.

L’administration Trump affirme vouloir bâtir des partenariats « responsables » avec les pays africains, mais certains observateurs y voient avant tout une externalisation de la gestion migratoire américaine.