RIM INFOS - Les habitants des quartiers Ghandahar, Kosovo, PK et Tarhil ont exprimé leur inquiétude face à la présence de nombreux chiens errants qui rôdent dans les ruelles, aux abords des garages mécaniques, des dépôts d’ordures et devant les poissonneries dès la tombée de la nuit, craignant des cas de morsures.

Aichetou vendeuse de menthe et de salade devant la boulangerie Médina a été heurtée par une meute de chiens errants alors qu’elle servait un client à bord de sa voiture.

« Dans ce quartier, au crépuscule, les chiens apparaissent par bandes. Ils fouillent les décharges, parfois ils poursuivent les passants surtout les enfants et les grandes personnes qui font la marche. C’est un danger pour les habitants », explique Ahmed, gérant d’un atelier Michelin, appelant les autorités administratives et municipales locales à intervenir rapidement pour éviter des cas de morsures.

Et, Ahmed d’ajouter « chaque crépuscule, nous voyons des bandes de chiens poursuivre les passants et les femmes qui descendent des taxis en provenance de la ville ».

‎A quelques encablures, non loin du stade municipal, en face d’une clinique, Maimouna, une vendeuse de couscous et de beignets, dénonce le silence et l’inaction des services municipaux face à la présence des chiens errants.

‎ «Chaque soir, nous voyons des chiens errer aux alentours des commerces, devant les tables des vendeurs de viande et à côté des décharges sauvages. Ce n’est pas beau. Il faut une solution adéquate et urgente avant qu’un problème ne se produise”, dit-t-elle.

Quant à Oumar, vendeur de cartes de recharge, il plaide pour une vaste campagne d’abattage des chiens errants. Salma, une cliente venue acheter des fruits, partage la même solution.

« Ces chiens font peur, surtout quand ils se mettent à aboyer en meute : ils sèment la terreur. Les autorités doivent prendre des mesures drastiques ”, propose-t-il.

‎Selon O.H, une marchand de fruits, au carrefour Robinet au PK 10, « cette situation est inquiétante et n’oublions que les services vétérinaires préviennent souvent sur les risques liés à la rage, une maladie causée par morsure de chien ».

« La situation des chiens errants dans les quartiers périphériques de Nouakchott reste préoccupante. Des unités municipales chargées de la sécurité et de la santé doivent être mobilisées pour les tuer par balles ou empoisonnement », conclut un chef de quartier.

Par Aboubakrine SIDI