01-12-2025 22:30 - VIH : les premières injections d’un nouveau traitement vont débuter en Afrique du Sud, en Eswatini et en Zambie
JEUNE AFRIQUE - Le Lenacapavir a commencé à être administré ce 1er décembre, ce qui constitue la première utilisation de ce traitement préventif jugé prometteur en Afrique, continent le plus touché par la pandémie.
Le 1er décembre, c’est la « Journée mondiale du sida ». C’est cette date symbolique que le laboratoire qui produit un nouveau traitement prometteur a choisie pour annoncer le lancement de son produit en Afrique. Le Lenacapavir est un nouveau traitement injectable contre le VIH qui ne doit être pris que deux fois par an.
Selon les experts, il représente un progrès immense par rapport aux traitements nécessitant la prise d’une pilule quotidienne.
Fabriqué par la société américaine Gilead Sciences, le Lenacapavir pourrait réduire considérablement le nombre de nouvelles infections par le VIH, en particulier chez les femmes enceintes et allaitantes. « Les premières personnes ont commencé à utiliser le Lenacapavir pour la prévention du VIH en Afrique du Sud« , constituant « une des premières utilisations réelles » du traitement « dans les pays à revenu faible et intermédiaire », selon Unitaid.
Il n’a pas été précisé combien de personnes ont reçu les premières doses du médicament, qui coûte 28 000 dollars par personne et par an aux États-Unis. Des génériques devraient être disponibles pour 40 dollars par an dans plus d’une centaine de pays dès 2027, ont annoncé en septembre Unitaid et la fondation américaine Gates.
Fournir 2 millions de personnes pendant trois ans, sans profit
Deux autres pays d’Afrique australe, la Zambie et l’Eswatini, ont reçu un millier de doses le mois dernier dans le cadre d’un programme américain et devaient commencer à administrer le médicament lors des cérémonies de la Journée mondiale du sida lundi 1er décembre, selon des sources officielles.
Dans le cadre du programme, le fabricant Gilead Science a accepté de fournir le Lenacapavir sans profit à deux millions de personnes pendant trois ans dans les pays à forte charge de VIH. Les critiques soulignent toutefois que cela est bien en deçà des besoins réels et que le prix du marché est hors de portée pour la plupart des gens.
L’Afrique de l’Est et l’Afrique australe représentent environ 52 % des 40,8 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, selon les données de l’ONUSIDA pour 2024.
Par ailleurs, le Nigeria, l’Ouganda, la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud et la Tanzanie se sont tous engagés à accroître les investissements nationaux dans les services liés au VIH.
Par Jeune Afrique
