11-12-2025 18:02 - Nouakchott : les communes invitées à intégrer les réfugiés dans la planification locale
Un atelier sur le thème « Engager les communautés hôtes à intégrer les besoins des populations réfugiées dans la planification locale » s’est tenu ce mercredi 10 décembre 2025 à Nouakchott.
L’activité était organisée par un consortium d’associations composé de l’Association mauritanienne pour l’aide aux enfants pauvres et de l’Association Femme pour l’Éducation, la Santé et l’Environnement de la Famille (FESEF), en collaboration avec le HCR, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés.
La rencontre s’est déroulée en présence du maire de la commune de Sebkha, d’un représentant de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) de Mauritanie, ainsi que d’une représentante du HCR Mauritanie, qui a présenté une communication sur la protection internationale et le mandat du HCR.
Dans son discours d’ouverture, Madame Aichetou Aly François, présidente de l’Association mauritanienne pour l’aide aux enfants pauvres, a rappelé que les réfugiés ont droit, comme toute personne, à un accès équitable au logement, à l’électricité, à l’eau potable, à l’éducation, aux soins de santé et à l’emploi.
Ces droits, a-t-elle insisté, « ne sont pas des privilèges, mais des fondements essentiels pour permettre aux familles réfugiées de vivre dignement et de contribuer positivement à la société qui les accueille ». Elle a également salué l’appui du HCR et souligné que cette initiative vise à renforcer le dialogue, la participation et la collaboration entre communautés hôtes et réfugiés afin de bâtir une cohésion sociale durable.
Prenant à son tour la parole, Madame Aminetou Diallo, présidente de la FESEF, a insisté sur l’enjeu central de l’atelier : faire de l’intégration des besoins des populations réfugiées un volet à part entière de la planification territoriale. Elle a rappelé que les réfugiés ont des besoins spécifiques, mais aussi des compétences, des espoirs et la volonté de contribuer au développement local. « Intégrer ne signifie pas diluer, mais enrichir », a-t-elle souligné, appelant à réfléchir ensemble à l’accès aux services de base, à l’emploi, aux loisirs et à la cohésion sociale, dans une logique de “gagnant-gagnant” entre communautés hôtes et réfugiées.
Les travaux ont permis de dresser un aperçu du contexte national des réfugiés en Mauritanie et d’aborder de manière concrète la question de l’intégration de leurs besoins dans la planification locale. Les participants – représentants des collectivités, leaders communautaires, société civile, réfugiés et partenaires techniques – ont échangé sur les défis, mais aussi sur les opportunités offertes par une meilleure prise en compte des populations réfugiées dans les plans communaux de développement.
Les organisateurs ont appelé à faire de cet atelier un point de départ pour des actions concrètes, des priorités partagées et un engagement collectif en faveur d’une planification locale réellement inclusive. Tous ont réaffirmé la nécessité de renforcer la solidarité et de consolider la tradition d’hospitalité de la Mauritanie, afin que « chaque personne, réfugiée ou non, trouve sa place et bénéficie des mêmes opportunités ».
Par Souleymane Djigo



