Le Rénovateur Quotidien - Le concept « Dégage » a été l’un des termes les plus usités dans les printemps arabes et les révolutions politiques déclenchées dans ces pays, qui exigent un changement démocratique mettant fin aux dictatures.

Il vient d’être réactualisé et converti à des fins purement économiques en Mauritanie, par les grévistes miniers de la SNIM à Zouerate qui ont opté pour cette nouvelle méthode de lutte prolétaire en brandissant « Dégage DG ».

Les doléances étant toujours inchangées, elles ont été élargies par les miniers grévistes à l’ADG de la SNIM Mohamed Abdellahi Ould Oudaa, dont le départ est vivement réclamé par les travailleurs. Dans leurs dernières manifs, les miniers ont brandi des banderoles dans lesquelles sont écrites « Dégage DG ».

Suffisant pour mettre en question le présumé accord signé par les travailleurs et leur employeur mettant fin à cette crise sociale qui perdure depuis 2011, malgré qu’elle ait connue une certaine accalmie de quelques mois avant de rebondir avec depuis ces dernières semaines.

Des informations non concordantes avaient indiqué dernièrement que les négociations entre les travailleurs miniers et la Commission de médiation entre la société et ses employés grévistes, avaient conduit à un accord mettant fin à la crise sociale au niveau de la cité minière Zouerate, qui devait être annoncé incessamment.

Le supposé accord conclu avec la commission de médiation satisfait la plupart des revendications des travailleurs et met terme à la grève observée par les employés depuis deux semaines, affectant considérablement la production de la société.

L'accord n’évoquait toutefois pas un départ de l’ADG de la SNIM comme revendication fondamentale des miniers, qui devient désormais une exigence très défendue par les grévistes.

Ayant déjà survécu à plusieurs fortes secousses, le patron de la SNIM résistera-t-il cette fois à cette vague comparable à un puissant printemps économique où demeura-t-il inamovible, bon gré malgré, rééditant le défi relever par le Président mauritanien, resté sur le perchoir en dépit des nombreuses manifs « Irhal » organisées par ses opposants.

Des adversaires politiques apprivoisés par le temps qui ont renoncé à cette revendication, disposés plutôt à la quête d’un dialogue avec l’indéboulonnable Homme fort de Nouakchott.

Md O Md Lemine