09-11-2015 08:29 - Merci, Rajel, pour ce beau ‘’rituel des sables’’
Mauri Actu - Je viens de recevoir le tableau- en image- des mains de son auteur : l’artiste plasticien mauritanien Oumar Ould Rajel, de son nom d'artiste ''Rajel'', m'a fait une agréable surprise en me l'offrant. C'était ce matin et avec beaucoup de gentillesse et de modestie de sa part.
J’adore les œuvres de cet homme que j'ai découvert il y a quelques mois à l'occasion d'un vernissage organisé au Musée National de Nouakchott. J'ai vu dans ses travaux exposés à l'époque l'expression d'un auteur à la fois humble, simple et talentueux.
Cependant, la présente toile me touche profondément, sans que je ne sache vraiment pourquoi. Elle suscite en moi des sensations aussi fortes qu’indescriptibles, comme quelque chose de mystique.
En effet, je suis sensible aux messages de foi : prières, rituels, enseignement religieux...
Ces ''choses insondables '', qui s'adressent au fond de l'être, ont effectivement une dimension de mysticisme quelque part.
Elles m’ont conditionné et accompagné depuis ma tendre enfance.
Elles continuent de souffler fort à mes oreilles et dans mon cœur, au rythme des vents de sable qui soufflent sur nos campagnes et villes. Elles ont pour résultante : une religiosité inexplicable. Mythes et orthodoxie y font bon ménage, y compris dans les mosquées.
Ils structurent les modes de vie dans le désert, s'invitant dans tout type d'activité : culturelle, sociale ou économique. Même conduire une corvée d'eau à dos d'âne, par exemple, n'y échappe pas.
C’est vrai aussi que j’ai un faible pour les couleurs chaudes, auxquelles s'identifie mon rapport, fort et indéfectible, au désert sahélo saharien. Je croise le sable de ce désert partout où mes pieds foulent le sol mauritanien ; et ses palettes de couleurs ocre me suivent, m'accompagnant là où je vais.
Certes, je suis souvent en contact physique direct avec ces couleurs et paysages désertiques; mais en outre, je les ai également en permanence à l'esprit, quel que soit le temps ou l'espace où je me trouve : à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.
Est-ce que ce ne sont pas toutes ces raisons réunies, à la fois d’ordre culturel et environnemental, qui font que ce tableau m’interpelle profondément ?
J’ai tendance à le penser : il s’appelle ‘’rituel des sables’’. Un titre qui résume très bien l’œuvre tout en rendant compte de sa profondeur, selon ma modeste lecture de profane.
Merci, Rajel, pour ce magnifique cadeau. El Boukhary Mohamed Mouemel