05-02-2016 07:00 - VIDÉO. Apprentissage et huis clos artistique pour une quarantaine d’élèves au Musée National pendant six mois [PhotoReportage]
Culturim - Eclats de rire, rappels à l’ordre : une ambiance de distraction et de concentration règne dans le hall du musée national. "Voilà , ça c’est mieux", lance une voix. Il s’agit de celle de Mansour Kébé, artiste plasticien.
Chaque lundi et mercredi, dans l’après-midi, il anime au profit d’une quarantaine de jeunes élèves du primaire, issus de différentes écoles publiques et privées de Nouakchott, des ateliers d’arts plastiques.
Initiés par l’Office National des Musées (ONM), ces ateliers gratuits ont pour objectif de stimuler l’esprit créatif chez les enfants et se déroulent de "16 heures à 18 heures".
"Parallèlement à ce qui a été décidé en collaboration avec le ministère de l’éducation nationale, une visite des élèves au musée national, l’Office National des Musées, à sa tête, le directeur général Kane Mamadou Hadya, a voulu initier de dessins gratuits pour les enfants", explique Hacen Boubou Demba, guide et technicien à l’Office National des Musées.
"L’objectif de ces ateliers vise à faire revivre, ce qu’on appelait dans le temps en milieu scolaire, le dessin. Je pense que c’est une bonne activité vu que nous n’avons pas assez de places de loisirs pour nos enfants", ajoute Hacen Boubou Demba.
-"Ils apprennent très vite"-
Entre gérer la discipline des enfants et susciter l’éveil artistique chez ces derniers, il n’y a pas de pas à franchir, comme l’explique Mansour Kébé."La culture de l’art, c’est aussi ça : permettre à l’enfant de se divertir, explorer d’autres horizons. L’enfant, dans sa nature profonde, est un créateur. Tout ce qui se passe dans sa tête, il essaie de le mémoriser et de le matérialiser", souligne-t-il.
"L’éveil artistique fait partie de l’intellect. Il permet à l’enfant de grandir tout en ayant l’esprit de créativité et cela dans tous les domaines : architecture, journalisme, économie, mathématiques, géométrie, géographie…Quand un enfant arrive à maîtriser le dessin, à savoir créer, c’est un point positif dans l’enseignement", rappelle Mansour Kébé.
Ces ateliers sont très utiles : ils comblent un vide du système d’enseignement élémentaire où les arts plastiques constituent un segment peu exploré.
A la fin de chaque session, les enfants en sortent avec un nouvel état d’esprit, fiers d’avoir posé un pas de plus dans la stimulation de leur précoce intelligence.
Par Babacar Baye NDIAYE
©Cridem 2016