01-05-2016 16:33 - Le premier mai en Mauritanie, l’absence de rapport de force
Le premier mai, fête internationale du travail, a-t-il un impact en Mauritanie ? Les centrales syndicales ont-elles quelque chose à leur actif ? Comme la participation aux campagnes de sensibilisation des mauritaniens à travers les mass-médias, sur les grands thèmes de développement; c’est-à -dire : La santé, l’éducation à l’hygiène et à la prévention, les conditions de vie et conditions de travail pour tous, syndiqué et non syndiqués et l’établissement d’une législation appropriée.
Cela passe la formation de militants et responsables syndicaux qui soient en mesure d’analyser les réalités socio-économiques du pays tout en participant à la activement à la vie économique et sociale de celui-ci. Cette formation ne doit pas être considérée comme un geste gratuit, elle doit plutôt s’inscrire dans une problématique qui vise à obtenir des résultats.
Sauf, que tout porte à croire que les chances d’opérer ces ouvertures, manquent cruellement. Les centrales syndicales qui ont défilé ce matin sur l’avenue Gamal Abdel Nasser, n’ont plus le tonus d’antan. Les violations des droits fondamentaux sont pour certaines d’entre elles, liées à la situation économique du pays.
« Un pays qui fait fi du droit des populations que nous sommes à un niveau de vie décent et à la protection sociale constituant de ce fait un déni de nos droits collectifs », fait savoir M. Diagne, un retraité de la santé avant la marche des différentes centrales, au niveau du carrefour de la BMD.
Il a regretté le « temps des Ladji Traoré, Sarr Mamadou, qui ne pliez pas et savaient faire passer à la force du poignet les notions de justice, de solidarité et d’équité ». En rendant le tablier, la relève ne semble être au rendez-vous, car par un stratagème dont il a le secret, l’Etat a su faire suivre à toute une corporation, une autre logique que celle de l’intérêt général des travailleurs.
Loin d’être perçue comme un élément de liberté démocratique, le droit de grève est réprimé jusqu’au sang, que dire de celui de la liberté d’expression ? Les conventions de l’Organisation Internationale du Travail –OIT-, n°87, 89, 141, et 151, qui sont maintes fois citées par les centrales syndicales, parce qu’elles sont une référence importante, mériteraient d’être plus connues, ratifiées, d’accord parties et appliquées.
Le syndicalisme est un combat non violent par la justice sociale et la solidarité. Il faut donc le prendre en compte et le valoriser. La défense et la promotion des droits humains fondamentaux doit être aujourd’hui un objectif mobilisateur en vue de la coopération entre toutes les composantes de ces centrales syndicales qui ne semblent exister que de nom face à tant d’abus.
ADN
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