15-12-2016 23:30 - "Le tambour des larmes" consacré par les lycéens
Clicanoo - Roman. Résultat de la 6e sélection du Prix Métis au rayon ado,. C'est le livre de l'auteur mauritanien Mbareck Ould Beyrouk qui a remporté les suffrages.
Originaire d'Atar dans le nord du pays, il est journaliste et fondateur, notamment, du premier journal indépendant de Mauritanie où il a longtemps été chroniqueur culturel.
Aujourd’hui membre de l’instance de régulation des médias mauritaniens, il a signé "Et le ciel a oublié de pleuvoir" avant "Le tambour des larmes" qui faisait donc partie du choix des quatre romans proposés aux lycéens de huit établissements réunionnais et deux malgaches il y a quelques mois.
"Le Moabi cinéma" de Blick Bassy, "Petit Piment" d'Alain Mabanckou et "Vol à Vif" de Johary Ravaloson n'ont pas séduit autant que l' histoire de la jeune et belle Rayhana qui a dû se rebeller contre son clan et ses traditions et fuir le désert pour confronter son existence aux réalités citadines d'une modernité contemporaine.
"Le choix pour nous tous a été assez facile convient, la jeune présidente du jury e ses assistants, tous élèves de Ière littéraire et amateurs affirmé de lecture.
Nous nous sommes rapidement entendus sur 'l'originalité de l'histoire, la dimension poétique de l'écriture et du style, la peinture d'une société tribale dont nous ignorions tout e surtout les arguments critiques sur la condition féminine au Sahara qui nous a sans doute le plus interpelés".
Il n'en reste pas moins que l'entrée en matière du sujet n'était pas si évidente que ça aux yeux des jeunes lecteurs qui l'ont trouvé difficile, lente, ce qui explique les abandons de nombre d'entre eux, pas assez motivés pour continuer. Pourtant le côté positif des discussions autour de cet ouvrage avant l'élection a déclenché tout l'intérêt d'un livre finalement largement plébiscité.
" Une fois entré dans 'l'histoire, on se prend à développer comme l'héroïne une certaine exaltation entre émotions et idées, ce qui nous plait, car on aime généralement s'identifier à un personnage dont on ignore tout", précisera un lycéen venu soutenir le jeune jury ; convenant que les arguments de tous ont été pris en compte pendant les échanges, sans jamais hausser la voix, comme des adultes !".
L'un des es condisciples notera que si les autres livres n'ont as retenu autant l'attention c'est que leur écriture s'est avéré trop originale. Il y en a qui n'aime pas et qui réfère se cantonner à Harry Potter". Ce qui a permis à Philippe Vallé, le président du Prix du Roman de rappeler que tout l'intérêt de cette joute littéraire est bien d'ouvrir les horizons de lecture des adolescents à une littérature d'adultes.
Et pour des jeunes lecteurs qu'est ce qu'un roman ? "C'est la possibilité de s'évader, de découvrir une histoire, un engagement, de voyager ailleurs... Et c'est souvent le titre ou la couverture, sans compter le résumé et le genre du bouquin qui sont les éléments les plus incitatifs.
Et aussi les opinions des autres. Si elles sont négatives, on peut avoir envie de se forger sa propre opinion en le lisant", sont quelques unes des réponses de ces jeunes classes littéraires où on aime aussi souvent écrire que lire. "Un jour peut être les auteurs primé, ce sera nous ?" Chiche !
E attendant tous attendent la venu du lauréat, l'an prochain, pour recevoir son Prix car comme le précise en conclusion Philippe Vallé , rencontrer un auteur bien vivant, qui a des choses à dire et pas seulement à écrire, c'est encore la meilleure des ouvertures d'esprit ". Bien dit.
M.D