Nouakchott Info - Les travaux d’un atelier portant : Communication pour le Développement (C4D) et promotion des Pratiques Familiales Essentielles (PFE), ont été lancés ce lundi 09 juillet à Tidjikja (capitale régionale du Tagant) au niveau du siège de la coordination régionale du Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille.

L’ouverture officielle de cet atelier a été présidée par le conseiller du Wali du Tagant chargé des affaires administratives, le Hakem Moucaid, le maire adjoint de Tidjikja et la coordinatrice régionale du MASEF, Mme Aminetou Mint Neama.

Les points focaux communication du Tagant seront formés sur les gestes simples adaptés au niveau des familles et la communauté afin de réduire la morbidité et la mortalité des enfants de moins de 5 ans mais également, sur l’allaitement maternel exclusif,...

l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants, les consultations prénatales des femmes enceintes et leur accouchement dans un milieu hospitalisé en présence d’un personnel qualifié, l’utilisation des moustiquaires imprégnés , le lavage des mains à l’eau et au savon aux quatre moments critiques ( avant de manger, à la sortie des toilettes, avant de toucher les aliments et après avoir nettoyer les enfants), la prise en charge de la diarrhée des enfants à domicile, l’éducation prénatale, l’abandon de la violence infligée aux enfants, la promotion de l’abandon des MGF ( mutilation génitale féminin) et l’enregistrement des enfants à l’état civil dés leur naissance.

Le Tagant est touché, de plein fouet, par le phénomène de la pauvreté, celui de l’enclavement et par la survivance des pratiques ancestrales inadaptées aux réalités actuelles.

Mais c’est surtout au niveau du monde rural où l’ignorance et la pauvreté sont très répandues que l’on continue encore à observer des pratiques totalement aux antipodes des PFE. Dans ce milieu rural, plus de 80 % des nouveaux nés ne sont pas enregistrés à l’état civil, les accouchements se font à domicile sans aucune assistance médicale, la malnutrition est répandue chez les enfants à bas âge, les règles d’hygiène les plus élémentaires sont bafouées et dans ce milieu rural, l’on continue encore à vivre sous l’emprise de la superstition nourrie et alimentée par des Marabouts charlatans profiteurs.

Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation financées par les organismes internationaux et menées par des ONGs locales, des consortiums, le mal est de plus en plus persistant.

L’organisation de cet atelier animé par le doyen Alpha Ngaidé de l’Unicef, est donc une opportunité à saisir par les points focaux communication Tagant pour s’imprégner des bonnes pratiques familiales dans le but de les diffuser le plus largement possible.