20-08-2018 09:12 - Vivement un ministére chargé uniquement du tourisme et loisirs
Adrar-Info - Le recul du tourisme dans bien des pays de par le monde, dont ceux du Sahel, du Maghreb et sa reprise récente en Mauritanie, en raison de la richesse de ses sites historiques, sa position géographique privilégiée et surtout la sécurité qui y règne face au terrorisme , offre présentement au pays, d’énormes opportunités, qu’il convient d’apprécier et exploiter.
A cet hôte, qui vient taper à sa porte, la Mauritanie, connue pour son hospitalité légendaire et son islam authentique, du juste milieu, n’a pas mieux à offrir à ce puissant moteur économique mondial, que l’application du Hadith prophétique :
D’après Abû Hurayra – رضي الله عنه -, l’Envoyé d’Allah – صلى الله عليه و سلم – a dit : « Celui qui croit en Allah et au Jour Dernier qu’il soit hospitalier à l’égard de son hôte »
Et ce,d’autant plus que ce visiteur de passage, ne menace ni l’intégrité morale ou religieuse de ses hébergeurs mais leur apporte plutôt du bien , comme il en fait dans certains pays du monde, de l’Afrique et du Maghreb :
« La contribution « totale » du tourisme au PIB mondial est de 9,8 %. C’est plus que la contribution de l’industrie automobile, de l’industrie pétrolière ou de l’industrie agro-alimentaire. Par ailleurs, le tourisme contribue à hauteur de 9 % à l’emploi dans le monde, ce qui représente 274 millions d’emplois».Selon le World Travel & Tourism Council, :
En Egypte : Les recettes touristiques du pays ont bondi de 123,5 % par rapport à l’année précédente, atteignant 7,6 milliards de dollars (environ 6,17 milliards d’euros) l’an dernier. Le nombre de touristes qui ont visité le pays pendant cette période a augmenté de 54 % pour atteindre 8,3 millions. Le tourisme est l’une des principales sources de devises étrangères du pays, qui a souffert de plusieurs chocs ces dernières années.
Au Maroc : L’année dernière a été « exceptionnelle » pour le secteur touristique marocain avec une forte croissance du nombre d’arrivées de touristes non-résidents, de nuitées dans des hôtels classés et de recettes en devises étrangères. Le ministère du Tourisme, des Transports aériens, de l’Artisanat et de l’Économie sociale a noté que le nombre d’arrivées de touristes aux postes frontaliers s’élevait à 11,35 millions, en hausse de 10 % par rapport à 2016, soit plus d’un million de touristes supplémentaires.
En Tunisie : Le tourisme représente 8 % du produit intérieur brut tunisien et constitue une source importante de devises étrangères et d’emplois. Le nombre de touristes étrangers en Tunisie a augmenté de 23 %, l’an dernier par rapport à l’année précédente. Le tourisme reprend après deux ans de paralysie liée aux attaques terroristes.Selon les données de l’OMT
L’expérience récente qui a couvert plus de deux décennies, de « tourisme responsable en Mauritanie » (c’est à dire: Transport de touristes par vols hebdomadaires entre Paris et Atar , avec séjour se déroulant pendant une semaine ou 15 jours ,en dehors des centres urbains mais quelque part dans le désert,sites historiques et oasis) , a prouvé son efficacité par :
La création de nouvelles possibilités d’emploi, un relèvement du niveau de vie local, une mise en valeur et conservation du patrimoine naturel et culturel local, une diversité de sources de financement en faveur de l’économie locale.
Cette expérience touristique fructueuse en Adrar - si les pouvoirs publics le voudraient – profiterait positivement , en cette période de stabilité favorable, aux autres régions du pays.
Le gouvernement gagnerait, en effet, s’il opterait pour une politique de redynamisation fonctionnelle administrative et technique, de son département chargé du tourisme pour en faire un vecteur porteur et promoteur de l’économie .
De grands chantiers viendraient en complément et s’intégreraient conséquemment à l’arsenal des œuvres de développement, en cours de réalisations, qui permettraient , à cours terme, à la Mauritanie de se hisser en tête des pays dits « émergents » dans la sous région continentale.
Le pays dispose , en effet, de suffisamment de cadres compétents pour élaborer et engager un programme national intégré d’affermissement du secteur du tourisme qui se focaliserait, entre autres, sur les thématiques :
I : La vulgarisation de la culture du tourisme parmi les populations.
1. Le haut conseil de la Fatwa islamique et le ministère de l’Orientation Islamique , se verrait exiger d’expliciter davantage, les relations des musulmans avec les non musulmans, sur la base des révélations du Coran. Telle,par exemple, la sourate Al kafirine (les infidèles) :
« 1. Dis: ô vous les infidèles! 2. Je n’adore pas ce que vous adorez. 3. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. 4. Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez. 5. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore. 6. A vous votre religion, et à moi ma religion ».
Et d’autres nombreux versets coraniques et Hadith prophétiques, afin d’entourer la pratique de l’Islam en Mauritanie de sa véritable forteresse protectrice, contre tout obscurantisme et fanatisme religieux, propice à l’expansion du terrorisme, haine et violence.
Moderniser les Mahadras en y introduisant de nouvelles matières comme :l’instruction civique, apprentissage des langues nationales et étrangères etc..
2. Les institutions juridiques et législatives élaboreront toutes les lois à mesure d’encourager le tourisme en terre mauritanienne (facilité d’investissements, protection des patrimoines culturels, économiques, historiques, fonds d’aide aux entreprises et acteurs de tourisme, implication des hommes d’affaires etc.)
3. Les établissements de formation professionnelle s’émuleront à favoriser davantage l’instruction des conservateurs de musées, sites historiques, bibliothécaires, guides touristiques, cuisiniers, maitres d’hôtels, chameliers, cavaliers, âniers etc.
4. Les médias et services de presse, se verront charger de sensibiliser les populations de la Mauritanie profonde sur l’amour de l’autre , l’acceptation de l’étranger, la propreté, le savoir vivre élémentaire . Ils auront également à inculquer aux citadins , les vertus du tourisme intérieur entre régions du pays . Son utilité instructive, humaine, morale, physique et son concours à souder et raffermir l’unité nationale etc.
II: Repérage et aménagement des sites touristiques des autres régions
Avec la mise en service prochaine de l’aéroport international de Néma, l’achèvement de la route Bir Moghrein,–Atar- Tidjikja-Néma et le réseau routier qui quadrille toutes les régions du fleuve, il est loisible maintenant de répertorier et mettre en valeur tous les sites touristiques potentiels dans le pays.
Si du Tagant aux Hodhs , en passant par le Brakna et l’Assaba, se distinguent les sites d’anciennes villes historiques et paysages pittoresques de dunes et montagnes , dans la région du fleuve, s’offrent les faune et flore dans ce qui reste de forets , les lacs et parcs d’animaux sauvages ( Djawling , Gouraye etc..) , la vie pastorale des peulhs ,les courses des pirogues , la navigabilité du fleuve, les champs de riz etc.
Sur la cote atlantique, en su du cap blanc, parc national du banc d’Arguin, les potentialités de ports de plaisance, sport nautique etc. sont multiples.
La qualité globale de l’environnement, et l’accès de ces régions – Vu que les touristes préfèrent visiter des endroits attrayants, propres et non pollués, et à y accéder aisément – exige du gouvernement, une mobilisation des ressources importantes pour aménager et développer tous ces sites. Ce qui ne manquera pas de créer de multiples opportunités d’emplois de jeunes et une floraison de petites et moyennes entreprises.
III : Manager le tourisme » routard » et « VIP »
Lors des sommets arabes et africains tenus , ces dernières années , à Nouakchott, le manque d’infrastructures hôtelières de haut standing , de villas de passage et de maisons d’hôtes, ainsi que les moyens de transports et de communications adéquats ( taxis et bus navettes etc..) , en plus de l’inexistence des espaces culturels attractifs ont fait défaut, obligeant le gouvernement à dépenser hâtivement et parfois abusivement, des moyens considérables qui auraient pu servir le pays et le citoyen, autrement .
Par ailleurs , les nombreux touristes qui entrent en Mauritanie ou en sortent , par voie terrestre , se plaignent souvent d’un manque d’attention , d’informations et de conseils à leur égard .
Ces deux tableaux qui rapportent à la Mauritanie des profits financiers non négligeables méritent de la part des pouvoirs publics, une attention particulière.
IV : Faire connaitre la Mauritanie aux touristes
Jusqu’ici, les touristes qui viennent en Mauritanie connaissent très peu, l’histoire, la musique, la vie sociale, les mentalités, les mœurs et habitudes dans le pays .
Dans ce cadre, seraient aménagées de grandes places publiques inspirées de : La place Jemaa el-Fna de Marrakech (Maroc) , les Champs Elysées à Paris ( France) , Le Madison Square Garden à Manhattan (USA) , où seront exposés des foires culturelles et folkloriques des conférences, films, théâtre, produits artisanaux et maraichers , chants et danses folkloriques de toutes les composantes sociales du pays, sont nécessaires.
Au stade où en sont les choses actuellement, les agences nationales spécialisées en matière d’organisation des cérémonies mondaines (tribunes, estrades portables, sonorisation, panneaux de protection etc.) .peuvent d’ores et déjà envisager organiser ,dés l’hiver prochain, à Atar-ville, chaque samedi, veille de départ/arrivée , par avion, des touristes ,une grandiose cérémonie festive, sur une grande place publique dans chaque quartier , par tour de rôle , à laquelle seront invités- à partir de Nouakchott- pour animation, les icônes nationales en musique, les éminents conférenciers, poètes, humoristes etc.… les touristes n’en seraient que ravis et la ville d’Atar reviendrait à son effervescence culturelle, sociale et économique , historiques.
Vivement donc, pour un ministère chargé uniquement du tourisme et loisirs en Mauritanie.
ESK
Adrar.Info
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Top 5 des destinations touristiques d’Afrique en 2017
1. Maroc : 11,35 millions de visiteurs (+9,8 %)
2. Afrique du Sud : 10,29 millions (+2,5 %)
3. Egypte : 8,3 millions (+58 %)
4. Tunisie : 7,05 millions (+23,2 %)
5. Algérie : 2,4 millions (+17,6 %)