Les mauritaniens ont été de tous les temps excellents en mathématiques, depuis la période coloniale, en passant par l’aube de l’indépendance avec F. Geffroy et Mme Simone Fatimata BA Bocar Alpha (Mme Ba) au service du Bac (office du Bac), jusqu’à des périodes ultérieures avec le célèbre feu Yahya Ould Hamidoune qui a brillé en France et dans le monde.

Les étudiants mauritaniens avaient déjà, de leurs propres initiatives et ambitions créatives, décroché les concours et diplômes des grandes écoles Parisiennes comme Polytechnique, CentraleSupelec, Ponts ParisTech, et ce sans intervention ni encadrement du ministère mauritanien. Depuis longtemps, nos meilleurs étudiants ne s’intéressent qu’à ces écoles-là de premier rang. Ils ne s’intéressent plus aux autres universités françaises pourtant célèbres et autres écoles françaises de statistiques et de commerce pourtant intéressantes mais qui ne viennent qu’à partir du 14ème rang dans les classements des écoles françaises.

Bien évidemment, une fois admis aux concours de ces grandes écoles de premier rang, nos étudiants étaient prioritaires dans les bourses du ministère et même dans les bourses de la coopération française au cas où ils n’obtenaient pas la bourse du ministère.

Ce n’est que depuis moins de 10 ans, que le ministère, à travers une école polytechnique créée à Nouakchott, a mis en place une méthode d’encadrement et de suivi de ces initiatives et ambitions des étudiants, avec l’assistance de la coopération française. Les résultats de cette méthode sont l’objet de quelques interrogations et restent à évaluer.

De toute façon la coopération française a mis des moyens considérables dans tout le système éducatif mauritanien, depuis l’indépendance et avant, jusqu’à à nos jours, ce qui a permis l’épanouissement et l’émergence des capacités de nos étudiants surtout en mathématiques.

A présent, si la Mauritanie remporte la 5ème place à l’Olympiade arabe de mathématiques, c’est bien, mais ce score est très faible par rapport à ce que nos étudiants, de leurs propres initiatives, marquaient dans les concours et diplômes des universités et écoles étrangères (France, Tunisie…).

Il est vrai que le ministère fait comme il peut, Pourtant la coopération française n’épargne aucun effort pour que ce ministère et sa réforme actuelle puissent incarner toujours cette image de l’excellence en mathématiques qui a existé depuis des décennies en Mauritanie.

A mon avis, ce score doit servir comme indicateur pour alerter le ministère mauritanien et la coopération française sur la réforme actuelle de l’enseignement supérieur et son évaluation.