29-04-2021 09:29 - Aziz : Ghazouani sait que mes biens sont légaux et qu’ils ne contiennent aucune ouguiya appartenant au peuple

Aziz : Ghazouani sait que mes biens sont légaux et qu’ils ne contiennent aucune ouguiya appartenant au peuple

L'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a accusé un groupe sans le nommer, de le cibler personnellement, dans le but de le malmener et de discréditer la décennie et principalement à l'empêcher d’exercer la politique.

Le groupe en question est composé d’une région liée à une ou deux tribus au sein du pouvoir, a-t-il dit, qualifiant les accusations portées contre lui d’infondées. Le groupe a tenté tout d’abord de me convaincre de l’idée de briguer un 3e mandat et quand il a échoué dans cette manœuvre, il a procédé à un second plan.

J’ai été étonné de constater, au cours d’une rencontre avec le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouni, ayant porté sur la crise du parti, après une visite qu’il m’a rendue en novembre 2019, qu’il perçoit dans son imaginaire que l’UPR est le parti Etat, à un moment où tous les pays désavouent le parti-Etat, a-t-il dit.
Ould Abdel Aziz a renouvelé ses attaques contre la commission d'enquête parlementaire, soulignant qu'elle est illégale puisqu’elle est étrangère à la constitution et a été formée sur la base le règlement intérieur, lequel, ne peut pas juger ni l'autorité exécutive, ni l'autorité judiciaire, puisque c’est contraire à la loi.

Ould Abdel Aziz a renouvelé aussi son attachement à ce qu'il considère comme étant une immunité que lui confère l’article 93 de la Constitution, soulignant avoir refusé de parler aux enquêteurs, en raison du caractère illégal de sa convocation, indiquant avoir souhaité l’existence d’un article à ce propos pour répondre à certaines des questions qui lui avaient été posées.

Ould Abdel Aziz a rappelé par ailleurs ce qu'il a appelé des acquis réalisés sous son magistère, accusant l’actuel pouvoir d’avoir ramené le pays à plusieurs décennies en arrière, en favorisant la mainmise des prévaricateurs.

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L’actuel président, Mohamed Ould Ghazouani sait que la corruption n'existait pas au cours de la décennie, a affirmé l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, au cours d’une conférence de presse organisée mercredi soir dernier, 28 avril courant à Nouakchott.

Il a travaillé avec moi tout le long de la décade en tant que Chef d'Etat-major général de l'armée, puis ministre de la Défense après sa retraite, afin de s’informer de près sur la gestion du gouvernement, a-t-il dit.

Je défie Ould Ghazouani, puisqu’il savait que la corruption n’existait pas et puisqu’il connait qu’on débatte ensemble d’études et de dossiers se rapportant à l’Etat-major général de l’armée de 1,2 milliards, que je finisse par ramener à force de discussions à 400 millions, a-t-il ajouté.

Ould Ghazouani connait en personne cela et sait que mes biens sont légaux et qu’ils ne contiennent aucune ouguiya appartenant à ce peuple, qualifiant ce dernier de fragile et de démuni.

Il sait aussi que je n’ai reçu aucune ouguiya illégale, ni au cours la période de pillage à laquelle ces groupes avaient participé, ni au cours d'autres, a-t-il poursuivi.

J’ai passé 31 ans dans les rangs de l'armée, au cours desquels j’ai servi avec intégrité, sans faire partie des officiers chargés de la gestion, mais plutôt investis des soldats, des armes et des munitions, a-t-il dit, soulignant par ailleurs ne pas faire partie des officiers qui vendaient les armes et des munitions.

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Je ne renoncerai pas à mes positions et je n’abandonnerai pas l’exercice politique, même si cela me coutera l’emprisonnement, a dit l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz au cours d’une conférence de presse organisée le mercredi soir, 28 avril courant, affirmant que la fin est citoyen et que l’Etat n’est rien, s’il piétine la loi.

Certains m’ont conseillé de ne pas m’exposer ainsi que ma famille au danger, disant qu’on ne défie pas l’Etat ; ce qui n’est qu’une perception héritée de la période coloniale, dés lors où l’Etat signifie légitimité et loi, et dont le non-respect fait qu’il n'est rien, a-t-il ajouté.

J’ai fait l’objet ainsi que mon environnement de persécutions, dont le gel de nos biens, la suspension de la pension de retraite, le non-paiement du salaire d’ancien président depuis mon départ du pouvoir, a-t-il souligné, précisant toutefois ne pas se plaindre et ne pas demander l'aide, puisque je peux vivre même avec des pierres.

Si les membres de ma famille ne sont pas disposés à assumer à mes côtés la responsabilité de la défense de la patrie et du citoyen, ils n’ont qu’à choisir une autre voie, a-t-il poursuivi.

Ould Abdel Aziz s’en est pris de nouveau à l’actuel gouvernement, passant en revue les différents domaines de la vie publique, et évoquant, selon ses propos, la corruption endémique qui y sévit, s’appesantissant sur les augmentations successives du budget de la présidence et des salaires des députés.

Ce sont les hausses des budgets de fonctionnement qui sont à l'origine de la flambée des prix ; les taxes étant imposées sur les produits de consommation pour augmenter les budgets lesquels servent de ressources au fonctionnement précité.

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Par La rédaction de Cridem, avec Al-akhbar





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Commentaires (6)

  • hayerim (H) 30/04/2021 17:42 X

    En tous cas, une chose est sûre : Aziz sait qui tire les ficelles et veut absolument faire témoigner Ghazouany. En effet, même si Aziz porte la responsabilité n°1 de la gabégie de la décennie, il n'était pas seul et possède des droits d'accusé innocent jusqu'à sa comdamnation. Et en plus rien n'empêche la justice d'appeler un témoin ni à un accusé de le faire, fut-ce-t-il président; en république normale et démocratique...bien sûr. Mais la question qui se pose en ce moment: est ce que la justice est aussi indépendante et souveraine qu'elle le prétend pour faire cela? Si oui, nous assisterons à d'étonnants et inattendus rebondissements, c'est sûr. Wait & see

  • Belphegor (H) 29/04/2021 15:25 X

    @hamaodo Il n'y aura aucune guerre tribale car Aziz est très loin de de faire l'unanimité en son sein, il y est vomi et haï par ceux qu'il a oppressé politiquement et économiquement pendant son règne.

  • Kaara Koro (H) 29/04/2021 13:35 X

    Hé, les journalistes, on a marre de voir les photos de ce "hibou" et de lire les mensonges le concernant. Ce gars n'est pas honnête et Allah va le maudire, c'est ce que je souhaite en ce mois béni du Ramadan.

  • hamaodo (H) 29/04/2021 11:58 X

    une guerre tribale. une rezzou entre suppose système dominant ;il fait appel a sa tribu pour le soutenir.

  • KANAWAL (H) 29/04/2021 11:12 X

    la seule chose convaincante qu'AZIZE a eu à dire, c'est qu'il est prêt à aller en prison parcequ'il ne merite reellement que ça. Il est grand temps que ce détourneur de fonds publics soit mis au frais. AZIZE quelles sont le connaissances que tu as à mettre à la disposition de ce pays, quelle sang dont tu parles on en a besoin.Ce sont les malades actuellement au niveau des hôpitaux que tu as appauvri qui ont besoin de sang mais je suis sur que le tien ne leur sied pas AZIZE car tu les a trompé en t'affichant président des pauvres. AZIZE tu n'as pas de salaire pas de retraite d'où tombe l'argent avec lequel tu vis en ta qualité de l'homme le plus riche de ce pays. Tu étais militaire avec un salaire (de militaire), tu etais président tu n'as jamais pris ton salaire AZIZE dis nous d'où vient cet argent. Tu dis que GAZOUANI le sait mais nous qui sommes loin à OUADANE, NEMA, BIR MOGHREINE OUALATA on ne le sait pas. azize du as pillé ce pays toi et tes acolytes je te conseille plutôt de te suicider mais après la RAMADAN. Tu n'as rien à dire malheureusement pour toi ta place est en prison pour motif de détournement des biens publics.

  • Belphegor (H) 29/04/2021 11:05 X

    Cet individu doit être consulté par un groupe de psychiatres assermentés, je commence à douter de sa santé mentale car il est indéniable quil s'est constitué tout ce patrimoine avec son clan essentiellement grâce à l'argent public détourné au su et au vu de tour le monde.