13-01-2021 15:59 - Dah Ould Bate : l’heure de la réhabilitation a sonné !

Mohamed Ould Sadegh - Si Dah Ould Bate était encore de ce monde, il aurait certainement profité du climat actuel de justice et d’ouverture pour reprendre sa belle plume et réitérer avec élégance sa demande de réhabilitation adressée le 30 mars 2009 au chef de l’état de l’époque et restée malheureusement sans suite.
En effet, ce valeureux serviteur de la patrie, officier de police, major de la première promotion des officiers de police en 1975, a subi des injustices inqualifiables au début des années 80 allant de la prison pendant plus de deux ans à la radiation pure et simple de la police. Son seul tort était d’appartenir à une ville peu appréciée par les autorités de l’époque.
Pourtant, la « mauvaise moralité » est la raison invoquée par l’arrêté numéro 184 du 18 mars 1980 portant sa révocation.
Moralité : conformité à la morale, à l’éthique.
Mauvaise : qui a une valeur faible ou nulle.
Mauvaise moralité signifie donc peu ou pas conforme à la morale, à l’éthique.
Si on se limite stricto sensu à l’arrêté, on se rend compte que Dah a été révoqué parce qu’il ne se conformait pas à la morale, à l’éthique.
Ont-ils vu juste ?
Oui si la compétence, la discipline, la dignité, l’intégrité, l’abnégation qui caractérisent le défunt peuvent être considérées comme mauvaise moralité.
Les archives sont là pour mettre en exergue la cruauté et la bêtise de ceux qui ont pris cette décision. Ce sont eux qui auraient dû être révoqués pour mauvaise moralité doublée d’incompétence. Malheureusement, dans notre pays le ridicule ne tue pas !
Osons espérer que le pouvoir actuel, avec sa clairvoyance et son sens de justice, donnera entière satisfaction à la famille du défunt et la rétablira dans tous ses droits.
Il serait même opportun de proposer un poste d’officier de police à l’un des fils de Dah qui ont tous un très bon niveau d’instruction et une éducation rigoureuse.
Mohamed Ould Sadegh
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