27-12-2021 19:29 - Cérémonie d’hommage post-mortem à l’écrivain journaliste Mohamed Ould Babetta
Initiatives News - Le Palais des Congrès de Nouakchott a abrité vendredi dans l'après-midi une cérémonie en hommage à l’écrivain journaliste et grand commis de l’Etat feu Mohamed Ould Babetta.
Cette initiative derrière laquelle on trouve des journalistes de la presse nationale a regroupé des personnalités d’horizons divers : responsables de l’Etat, hommes politiques, élus, hommes d’affaires, religieux, personnalités de la Société Civile, journalistes…
La cérémonie a débuté par une lecture de versets du Saint Coran assurée par l’imam Taleb Ahmed Ould Abdel Aziz Ould Beyhiya.
Un documentaire sur la vie du défunt a été par la suite diffusé. Il retrace son riche parcours académique et professionnel depuis sa naissance le 15 octobre 1950 jusqu’à sa mort le 25 novembre 2020.
Ainsi on apprendra qu’après ses études primaires et secondaires il servira comme traducteur au niveau de la Présidence avant de poursuivre ses études en France, au Canada et au Sénégal où il fut le premier journaliste mauritanien sortant du Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI).
Il occupera par la suite plusieurs postes, entres autres Conseiller à l’ambassade de Mauritanie à Dakar, Rédacteur en Chef de Nouakchott Information, directeur du journal Chaab, Commissaire Adjoint à la Sécurité Alimentaire, Directeur Général de la SONADER.
Il passera également près de deux décennies à la Banque Mondiale où il laissera son empreinte de l’avis même des responsables et cadres de cette institution comme Alexandre Le Courtois.
Au nom de la presse nationale, Mohamed Ali Abadi a souligné que Babetta a porté haut le flambeau de la presse mauritanienne. Et d’ajouter que ce fut un journaliste et un homme d’Etat humble. C’est conclut-il un homme hors pair.
Les témoignages des confrères et amis du défunt ont tous abondé dans ce sens.
C’est ainsi que pour l’ex ministre Isselmou Ould Mohamed ancien directeur du journal Chaab qui a travaillé à ses côtés et qui le connait bien depuis 1980 : « Nous sommes restés complices jusqu’à sa mort. » Il a loué la solidité de ses principes, sa franchise, sa tolérance et son honnêteté intellectuelle. Isselmou a insisté sur les deux qualités phares du défunt à savoir l’amour des pauvres et la piété.
Mohamed Ould Brahim Ould Siyid affirme pour sa part qu’il connaît l’homme depuis 1970. Ce fut dit-il l’un des rares mauritaniens à l’époque qui maîtrisait l’arabe et le français. « Il était compétent, rigoureux et honnête. C’était un patriote courageux».
Selon l’imam Mohamed Lemine Ould Diah, Mohamed était pieux et généreux. « Je l’ai connu en 2006. Il priait avec nous à la mosquée. Il était assidu et nous sommes témoins de sa philanthropie. »
Au nom de la famille du défunt, Mohamed Ould Bouceif a remercié les auteurs de cette initiative et tous ceux qui sont venus lui rendre hommage. Il a ajouté que : « Mohamed n’était pas qu’écrivain-journaliste. Il était aussi un politique, un gestionnaire et un artiste. Il avait une grande capacité de conception et d’exécution, deux qualités qu’on retrouve difficilement réunis chez quelqu’un. »
Dans son témoignage, Ahmed Salem Ould Bouheda a dit que l’homme a laissé derrière lui un grand vide. Ce fut affirme-t-il un des cadres mauritaniens les plus valables.
C’est aussi l’avis du maire de Bénichab Khalihenna Ould Ezeimine qui le qualifie d’« école de bonne gouvernance. »
Pour Ghlana Mint Mohamed Salem Alouche qui succéda au défunt à la tête du conseil régional de la wilaya de l’Inchiri, Ould Babetta est un homme hors du commun qui a mémorisé le coran et qui est ouvert et tolérant.
Toutes ces qualités ont été réitérés par les autres intervenants notamment Sid’Ahmed Ould Mohamed El Hassan, député d’Akjoujt, Ali Ould Dewa député de Bénichab et Mohamed Abdallahi Bellil son ancien coéquipier au journal Chaab qui a loué ses qualités de grand chef toujours prompt à soutenir les membres de son personnel.
Notons enfin qu’une minute de silence a été observée au cours de cette cérémonie pour saluer la mémoire de Abdoulaye Ciré Bâ et Ould Idoumou deux confrères récemment décédés.
Bakari Guèye