09-01-2022 18:45 - Mauritanie : la loi sur les symboles nationaux banalise les violations contre les droits de l’homme

Mauritanie : la loi sur les symboles nationaux banalise les violations contre les droits de l’homme

Kassataya - Les arrestations arbitraires durant les émeutes de R’Kiz, les manifestations à Bababé à Boghé et N’Gawlé, sont autant d’exemples d’exactions policières impunies dans la vallée. Il s’agit de violations des droits de l’homme en Mauritanie qui viennent confirmer la protection des forces de sécurité par la loi sur les symboles nationaux entrée en vigueur en 2021.

Au moins quatre localités dans la vallée du Fleuve Sénégal au Sud du pays ont été le théâtre de violences policières contre des manifestants pacifiques. A R’Kiz les manifestants réclamaient un service public fonctionnel pour faire face aux coupures d’eau et d’électricité depuis des années.

A Bababé et à Boghé, les populations sont descendues dans la rue pour commémorer le 31ème anniversaire des massacres d’Inal en 1990. Dans la première localité plus d’une dizaine de manifestants dont 5 gravement sont arrêtés.

Les femmes ont battu le pavé pour réclamer la libération de leurs enfants et le limogeage du préfet et du commissaire de police. A N’Gawlé les populations entendent protester contre l’expropriation de leurs terres par un homme d’affaires mauritanien.

Des militants des droits de l’homme ont été arrêtés et des tortures des détenus ont été signalées dans les différents commissariats de police. Autant d’exactions policières impunies dénoncées par l’opposition mauritanienne et qui ont suscité indignation et colère sur les réseaux sociaux.

Il s’agit de graves violations des droits de l’homme par le régime de Ould Ghazouni. L’adoption au forceps de la loi sur les symboles nationaux par les parlementaires de la majorité confirme la restauration d’un Etat policier qui protège en premier les forces armées et de sécurité.

Avec cette nouvelle loi qui est entrée en vigueur, les crimes commis lors des patrouilles, des manifestations ou regroupements de personnes sont banalisés.

Une inquiétude des observateurs pour les populations de la vallée confrontées depuis 1983 à l’accaparement des terres agricoles par l’Etat au profit des investisseurs nationaux et étrangers malgré une nouvelle politique agricole qui veut faire croire le contraire.

Cherif Kane



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Commentaires (2)

  • Autopsie (H) 09/01/2022 20:39 X

    Les intimidations, les emprisonnements, les restrictions des libertés, les arrestations arbitraires, les tortures et autres formes de maltraitance sont les signes de la faiblesse d’un régime, où ceux qui font ses actes veulent créer des problèmes au régime en place avec les populations, vous verrez avec le temps que l’ensemble des autorités liés à cette situation ont une liaison directe avec l’ancien régime, pour que le mécontentement populaire prend le dessus.

  • Autopsie (H) 09/01/2022 20:38 X

    Mr kane, qu’est ce qui a changé depuis l’indépendance dans le système de traitement des populations du Sud en Mauritanie, mais rien du tout et surtout depuis l’arriver des militaires au pouvoir et plus particulièrement depuis Ould Taya, il y’a quand même les pires moments et réalités que les gens du Sud ont vécu sous le régime de Ould Taya, Aziz et sa bande son venu juste pour compléter le travail commencer par celui qui se croyait être un dieu sur terre pour les populations du Sud, je suis de ce qui croit que la vie a des leçons à apprendre. Depuis que ce pays est gouverné par les inégalités, comment ont ils finies les dirigeants depuis Ould taya jusqu'à Aziz, Dieu n’aime pas les menteurs, les voleurs, les gens qui prennent par la force des armes et encouragent l’injustice entre les musulmans si nous sommes vraiment des musulmans, nous devons nous attendre à son jugement ici dans le bas monde, ceux qui font le mal par la force des armes payeront ici avant de quitter ce bas monde, je pense qu’ils doivent tous regarder dans leur rétroviseur pour faire une estimation de la situation passée.