Mohamed El hacen - Notre Institut 2IRES n'est ni pessimiste, ni paronaique . Il souhaite le bonheur et la prospérité pour notre cher pays et les croit réalisables.

Il apparaît, néanmoins, aujourd'hui, que la menace d’un changement brutal du climat dans notre sous-région est un phénomène porteur de menaces imprévisibles et difficilement maîtrisables, sauf à élaborer stratégies, à mettre des dispositifs préventifs et des remèdes adaptés et efficaces.

Chez nous, cette menace a des dimensions particulières.

Je m’explique. Notre pays est en grande partie désertique.

Les pluies y sont rares.Les inondations sont heureusement peu fréquentes. Aussi certaines villes sont - elles construites sur des sols argileux et atteints de salinité sans capacité, donc, d'absorption des eaux qu’elles viennent du ciel, des cours d'eau, d'Oued,d'un fleuve ou de l'océan!

Nous n'avons pas pour ces raisons historico - climatiques des expériences de lutte et de preseveration contre les inondations et leurs effets particulièrement dévastateurs.

Nos dirigeants et nos chefs politiques sont, par contre, “inondés ”par le problèmes quotidiens, parfois superflus.

L' Etat mauritanien dirigé par Ghazouani qui a hérité des "cendres" d’une économie, incendiée , et d'un lourd surendettement, ne dispose, certainement pas, des ressources financières et techiquues à la hauteur de grands drames.

Les bonnes ressouces humaines ne sont pas toujours mobilisées.

La vision, la volonté et des directives pertinentes du Président de la République sont, parfois, perverties ou altérées, à l’occasion de leur mise en oeuvre,par ses "bras gauches azizaniens “- bras droits de Aziz- , des bras cassés et atteints d'emiplegie" lorsqu’il s’agit de l'intérêt général ou de l'intérêt politique du Président en exercice.

Pour toutes ces raisons, l'institut 2Ires , laboratoire d'idées et spécialiste des analyses prospectives qui n'a cessé de fournir conseils et feuilles de routre à l'Etat mauritanien depuis des decennies, particulièrement au Pouvoir actuel pendant les trois dernières années ,soumet ici à l’opinion publique à l' Etat et à la Haute attention de S.E le Président de la République, des suggestions relatives à cette nouvelle problématique, en dix points:

1- Redoubler de vigilance et se concentrer sur ce qui semble être un véritable début d’un changement brutal du climat chez nous, avec comme corollaires des inondations, lesquelles menacent certaines de nos grandes villes et ont fait déjà des dégâts graves un peu partout dans le pays.

2-Prendre conscience de la gravite de la menace et des drames qu'elle pourrait engendrer.

3. Rappeler à l'administration publique et à ses démembrements que le devoir constitionnel et l'opinion publique nationale et internationale exigent de l'Etat de prévenir, d'anticiper les menaces et de presever les vies et les biens des citoyens.

4- Informer le peuple, les partenaires locaux et internationaux sur la situation générale du pays et concernant le contexte actuel et ses spécificités .

5 -Revisiter et décliner,haut et fort ,de manière exhaustive l' héritage :

-une économie en cendres;

-un surendettement excessif et hors normes;

-des bras cassés” et des mains malpropres…

À ces handicaps s'étaient venus s’ajouter les effets du Corona ,

- l’impact de la guerre économique mondiale et

- une inflation galopante, à laquelle aucun pays n’échappe.

Cette démonstration fera apparaître et justifiera les nouveaux besoins en financement en aide au profit d’une Mauritanie présentement sinistrée et menacée.

6- Lancement d'un plan anti- inondations, multi- sectoriel et multidimensionnel qui couvrirait tout le territoire, simultanément à une Campagne nationale et internationale visant à susciter de nouvelles ressources financements et des appuis techniques.

Nous nous permettons de rappeler que nous ne devons pas nous voiler la face! La politique de l'Autruche ne paye pas en pareilles circondances.

7- Il serait fort indiqué de cesser de faire recours aux “bras et aux mains gauches, cassés nuisibles”pour le pays, pour la politique du Président et de surcroît impopulaires.

Faire appel de plus en plus appel à des hommes et des femmes capables de mettre en oeuvre, de manière efficace , vigoureuses et rigoureuses, les directives générales de l'Etat et du Président de la République.

8- La diplomatie officielle de l’Etat et la diplomatie parallèle, à créer, se doivent de se mobiliser pour battre campagne dans le monde entier au profit de notre pays gravement sinistré et dangereusement menacé.

9- Localement, les Responsables des Départements techiquues concernés,les Ministères de l'intérieur et de l'économie se doivent, ensemble, de prendre à bras le corps cette nouvelle donne.

10- Savoir que cette campagne doit cacher les campagnes électorales et les manoeuvres politiciennes.

Enfin, ne faudrait-il pas assurer notre survie pour pouvoir voter ou pour avoir une chance d'être élu ou réélu ?

Ou bien voterions-nous les pieds dans l’eau, avec des bulletins et dans des urnes mouillés; notre pays, notre peuple et notre État pris à la gorge au sens propre et au sens figuré.

Mohamed Ould Mohamed El Hacen
Institut 2IRES
7/8/2022