Essahraa - Des pays de la région du Sahel, dont le Mali, utilisent des combattants de la société militaire privée de l'ombre pour combattre une insurrection djihadiste qui a fait des milliers de morts.

"Ce n'est tout simplement pas le cas... nous sommes un pays souverain et nous le resterons", a déclaré le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani à BBC britannique.

Notre gouvernement n’envisage pas d’inviter des mercenaires du groupe russe Wagner pour aider dans la lutte contre les djihadistes islamistes, a-t-il déclaré.

.Il a également démenti les rumeurs selon lesquelles, il a été approché par le groupe Wagner, affirmant également, de manière catégorique, qu’il ne portera pas de jugement sur les pays voisins ayant des liens avec ledit groupe.

« Nous espérons que ces partenariats sont efficaces et que si les objectifs sont atteints, cela se fera dans le respect des droits de l’homme », a-t-il précisé.

L’homme fort de Nouakchott a qualifié par ailleurs l'intervention de la France dans la région du Sahel pour faire face au "terrorisme" d'importante , précisant qu'"il n'y a pas de sentiment anti-français en Mauritanie", en allusion au courant hostile à la présence des militaires français, notamment au Mali et au Burkina Faso.

Les pays du Sahel ne manquent pas de volonté pour affronter les groupes armés de la région, mais ce qui leur fait défaut, ce sont plutôt les moyens, les équipements et les capacités, a-t-il confié à BBC.

La Mauritanie essaie d'envoyer des messages aux groupes armés « qu'ils doivent faire attention de s’aventurer chez nous», a poursuit Ghazouani, disant penser qu’ils l'ont compris.

Le succès de l'approche sécuritaire mauritanienne vient du fait que les autorités ont donné la priorité à la sécurité à travers l'armée et les forces de sécurité et à travers le rôle des Oulémas et des érudits, a mis en exergue le président mauritanien.