EN BREF | #Cridem – IPAR Mauritanie (Initiative Prospective Agricole et Rurale) a organisé, du 26 au 27 novembre 2024, à Nouakchott, un atelier national de renforcement des capacités des acteurs sur la gouvernance foncière des terres pastorales, en collaboration avec la FAO et le ministère mauritanien de l’Economie et des Finances.

Pour rappel, en 2016, le gouvernement mauritanien a initié un processus de réforme foncière transparent, inclusif et participatif afin d'adapter ses instruments juridiques en vue de la sécurité alimentaire et de l'atteinte des objectifs de développement durable dans ses territoires ruraux.

L’atelier est financée conjointement par le projet « Promouvoir l’inclusivité pour l’amélioration de la gouvernance foncière locale », financé par le Ministère de l’Agriculture allemand et le projet « Initiative sur la sécurité de l'eau et de l'alimentation pour l'Afrique. Atténuer les effets de la Covid-19 sur les communautés pastorales en Afrique de l'Ouest. », financé par l’agence de coopération espagnol (AECID).

L'objectif de cet atelier vise également à présenter et améliorer l’outil diagnostique visant à analyser les cadres réglementaires régissant le pastoralisme et à consolider la plateforme-multi-acteurs sur la gouvernance foncière.

Allocutions…

L’atelier a été ouvert par un mot introductif de M. Abderrahmane NDONGO, directeur Pays IPAR Mauritanie. Dans son discours, M. Ndongo a relevé l’appui de la FAO dans la mise en place de la plateforme multi-acteurs sur la gouvernance foncière qui est, dit-il, capitale pour une concertation entre les différents acteurs nationaux afin de discuter des questions foncières, de ses enjeux et de ses déclinaisons sociales au niveau national qu’international.

L’atelier était organisé sous le leadership du ministère de l’Élevage en collaboration avec le Ministère de l’Economie.

Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, Dr Mohamed Ould Baba Ould Gueya, chargé de mission au Ministère de l’Elevage, a mis en exergue l’importance de cet atelier, ajoutant que ce sera l’occasion aux participants « d’évaluer l’état d’avancement des aspects liés au foncier et aussi présenter les voies et moyens de dynamiser la plateforme ».

Lui succédant, M. Bal Mohamed Fadel, Conseiller Technique au Ministère de l’Economie et des Finances, a remercié la FAO « d’avoir maintenu la barre et le niveau en termes de consultation et d’échanges » entre les différents acteurs de la plateforme multi-acteurs sur la gouvernance foncière.

M. Bal a rappelé que cet atelier intervient dans un contexte marqué par l’adoption d’un nouveau décret n° 181-2024 qui fixe les attributions du ministère des Domaines, du Patrimoine de l’Etat et de la Réforme foncière.

« C’est un niveau d’avancement très important au niveau du Gouvernement », a-t-il expliqué, avant d’ajouter: « en ayant un guichet unique qui est chargé de suivre, d’accompagner et de concevoir les politiques foncières en termes de gouvernance ».

« Nos portes sont ouvertes et nous encourageons la concertation et c’est un défi qu’il faut consolider », a-t-il soutenu.

Pour sa part, le représentant de la FAO en Mauritanie, M. Alexandre Huynh, a souligné que cet atelier marque la continuité « d’une assistance technique » de la FAO sur la gouvernance foncière.

M. Huynh a salué la création de cette plateforme multi-acteurs sur la gouvernance foncière qui s’inscrit, dit-il, dans une volonté exprimée par le gouvernement mauritanien de mener à un régime foncier inclusif.

La journée a été marquée par des différentes présentations qui ont porté, entre autres, sur les défis et réalité économique du pastoralisme en Mauritanie, l’évaluation des cadres législatifs et politiques nationaux régissant le pastoralisme, la mise en valeur optimale du patrimoine national foncier.

A l’issue des deux jours, les participants ont formulé des recommandations visant à améliorer la plateforme, discuté de la feuille de route proposée par la réforme foncière en Mauritanie, ainsi que du rôle, mandat et défis de la plateforme multi-acteurs.

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