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La Mauritanie a entamé la mise en œuvre d’un programme de migration légale en coopération avec l’Espagne, dont la première phase prévoit le recrutement de 50 travailleurs agricoles mauritaniens pour travailler dans le domaine de l’agriculture en Espagne.

Ce programme s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les deux pays pour lutter contre le phénomène de la migration illégale, notamment par la signature récente d’un protocole d’accord dans ce domaine.

Le programme a été lancé par l’Agence nationale pour l’emploi (Techguil), relevant du ministère de l’autonomisation des jeunes en coopération avec les ministères de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local.

Dans la première phase du programme, l’agence est censée recruter 50 travailleurs agricoles mauritaniens, qui doivent être âgés de 25 à 50 ans, avoir une expérience préalable dans l’agriculture et prouver leur bonne santé par un certificat médical.

Le processus de sélection des 50 travailleurs se déroulera en trois étapes : la première consiste à « tester 300 candidats sur la base des critères d’éligibilité et des dossiers soumis », la deuxième consiste en « des entretiens individuels menés par un comité technique pour vérifier la validité des informations soumises », suivis de « la sélection de 150 candidats, et dans la troisième étape, les administrateurs du programme sélectionneront la liste finale de 50 travailleurs ».

La sélection finale se fera en présence du bureau du travail, de la migration et de la sécurité sociale de l’ambassade d’Espagne et de l’employeur espagnol afin d’évaluer l’adéquation des candidats au poste.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s’est rendu en Mauritanie à la fin du mois d’août et a signé plusieurs accords avec le pays sur la migration, la sécurité, le climat et d’autres questions.

Cette année, les îles Canaries ont enregistré un « niveau annuel sans précédent » du nombre de migrants, avec plus de 41 000 entre le 1er janvier et le 30 novembre, « la plupart d’entre eux ayant pris la mer depuis la Mauritanie ».

La Mauritanie et l’Union européenne ont signé une « déclaration conjointe » en mars dernier, dans laquelle les Européens se sont engagés à investir plus de 200 millions d’euros en échange d’un renforcement des efforts de la Mauritanie dans la lutte contre les flux migratoires sur son territoire.