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Une trentaine de camions marocains de transport international de marchandises ont été la cible de tirs de groupes armés, dans la nuit de lundi à mardi, dans la ville frontalière de Nioro du Sahel, située entre le Mali et la Mauritanie.

Pas moins de 30 camions marocains ont passé une nuit difficile au Mali, alors qu’ils tentaient de traverser la frontière vers la Mauritanie, après des affrontements entre des bandes armées d’opposition et l’armée malienne dans la région de Nioro du Sahel, près de la frontière mauritanienne.

L’attaque n’a heureusement pas fait de victimes ou de blessés parmi les conducteurs, selon des sources du secteur du transport international de marchandises en Afrique de l’Ouest citées par Hespress.

Les assaillants, qui ont attaqué la ville, ont tiré sur les camions marocains stationnés sur la route frontalière, causant des dégâts matériels. Les conducteurs ont fui vers diverses zones avant de revenir sur les lieux après que l’armée malienne a repris le contrôle de la région.

L’armée malienne a fait, mardi, état d’affrontements la veille dans la ville de Nioro du Sahel. «Les terroristes, infiltrés en grand nombre dans la ville avec des complicités internes, se sont attaqués à certains points sensibles de la localité» avant d’être repoussés grâce à une réaction ferme des militaires, a précisé l’armée dans un communiqué.

Le bilan provisoire des affrontements est d’un mort, ainsi qu’un véhicule calciné du côté des Forces de défense et de sécurité maliennes, contre 30 tués du côté des terroristes, qui ont abandonné sur place 19 pistolets-mitrailleurs AK47, trois mitrailleuses PKM, un lance-roquettes antichar (LRAC) et une importante quantité de munitions, ajoute la même source.

«La situation est sous contrôle et le ratissage continue», d’après le communiqué, qui a salué «le professionnalisme des unités engagées», ce qui a permis de minimiser «les dommages collatéraux».

Dimanche dernier, l’armée malienne a annoncé avoir arrêté Mahamad Ould Erkehile, alias Abou Rakia ou Abou Hach, un «chef de premier plan» de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), et avoir tué plusieurs de ses combattants.

Longtemps recherché, Ould Erkehile est connu pour sa responsabilité et sa participation à des atrocités de masse, exactions et abus contre les populations dans le nord du Mali, ainsi que pour ses attaques contre les Forces armées maliennes.

Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements de groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda et Daech et aux violences de groupes communautaires et crapuleux.