24-01-2025 13:51 - Mauritanie : l’autorité de lutte contre la corruption, un puzzle de plus de tromperie politique

Mauritanie : l’autorité de lutte contre la corruption, un puzzle de plus de tromperie politique

Kassataya -- L’initiative du gouvernement de créer une autorité de lutte contre la corruption pour renforcer l’autonomisation des jeunes s’inscrit dans une stratégie globale de tromperie politique.

Les jeunes aujourd’hui qui sont actifs militent au sein du parti au pouvoir et intégrés pour la plupart dans le Haut conseil de la jeunesse. C’est cette crème de la jeunesse qui est impliquée dans la lutte contre la corruption.

Un slogan passe-partout qui traduit la fuite en avant du gouvernement depuis 2019. L’absence d’une véritable volonté politique qui réside dans un système dominé par le clientélisme et les lobbies des tribus, tend à faire échouer toute réforme.

La lutte contre la corruption commence par le haut. Les intentions ou promesses ne suffisent pas. Les jeunes constituent un maillon de cette chaîne. Il n’y a pas que les jeunes du parti.

Les autres au sein des associations et de la société civile sont tout aussi importants dans le processus de développement du pays. L’initiative de créer une autorité de lutte contre la corruption est encore une fois de l’enfumage politique.

Cherif Kane



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Commentaires (4)

  • Hartaniya Firilile (H) 24/01/2025 15:42 X

    C'est une illusion trompeuse. Ils souhaitent que la jeunesse endosse la responsabilité de perpétuer la corruption, en apprenant les méthodes qui ont permis à leurs aînés de s'enrichir par le vol, le mensonge et le détournement de fonds publics, ainsi que d'autres pratiques propres à la Mauritanie. Monsieur Kane, ils parlent des jeunes du parti, mais de quel parti s'agit-il et qui sont ces jeunes ? De quelle société sont-ils issus, quelle éducation ont-ils reçue et quel amour portent-ils à leur patrie et à leurs concitoyens ? Ils ont raison de mentionner les jeunes du parti, car leurs pères sont pointés du doigt pour leur implication dans le gaspillage et les malversations.

  • Hartaniya Firilile (H) 24/01/2025 15:41 X

    Monsieur Kane, la création d'une autorité de lutte contre la corruption semble davantage être un moyen de placer stratégiquement des individus issus de certaines sphères d'influence, telles que les familles tribales, ministérielles ou militaires. Cette initiative paraît moins destinée à combattre efficacement la corruption qu'à offrir des positions privilégiées et à protéger les intérêts de groupes spécifiques en cas de malversations. Ainsi, cette autorité risque de ne pas remplir sa mission première de préservation des biens de l'État face aux pratiques corruptives.

  • Hartaniya Firilile (H) 24/01/2025 15:40 X

    L'État disposait d'institutions de contrôle telles que l'IGE, l'IGF et la Cour des Comptes, dotées d'un personnel nombreux, dont une partie compétente était mise à l'écart pour des raisons politiques et tribales. L'IGE semblait avoir pour mission d'accomplir le même travail que l'autorité qui sera instaurée. Les tensions entre les Premiers ministres de ce gouvernement empêchent chacun des quatre dirigeants de laisser ses collaborateurs sous la surveillance de l'IGE.

  • Hartaniya Firilile (H) 24/01/2025 15:38 X

    Une institution supplémentaire, s'ajoutant aux structures existantes, s'avérerait peu efficace. Les malversations et détournements de fonds se produisent au sein même des clans tribaux, tout comme les contrôles et accusations mutuels. Par conséquent, rien n'incite les différents acteurs à se dénoncer entre eux. Les biens de l'État peuvent ainsi être dilapidés en toute impunité, préservant l'harmonie entre les tribus et les familles. Les autres problèmes avec la Mauritanie sont relégués au second plan.