Le Calame -- Meurtre au terminus

Il est inutile de rappeler le danger et l'insécurité qui prévalent dans la banlieue Sud-ouest de Nouakchott, notamment à Sebkha et El Mina, zones quasiment « traditionnelles » de criminalité endémique où sont incrustés nombre de ressortissants étrangers originaires d'Afrique subsaharienne consommateurs d’un soum-soum qu’ils distillent et distribuent à gauche et à droite sous le nez de la police...

Un tableau assombri par la fréquence de réseaux d’immigration, de prostitution et de recel de marchandises volées, particulièrement au marché « tieb-tieb », théâtre quotidien de crimes et délits…

Il y a quelques jours, une bagarre s’est déroulée vers 23h à « l’Arrêt-bus », le fameux terminus de Sebkha. Deux jeunes hommes y avaient tendu une embuscade à un troisième qui venait de Basra. Après une chaude discussion, un des deux attaquants sortait son couteau mais s’en voyait délesté par sa cible qui retournait l’arme contre son agresseur et l’en poignardait, avant de s’enfuir avant l'arrivée de la police.

Évacué d'urgence, le blessé décédait avant d'atteindre l'hôpital. Après l’identification du cadavre – un récidiviste surnommé Ahmed PK – les enquêteurs épinglaient son complice dès le lendemain puis, quelques jours plus tard, le meurtrier, un certain Mahfoudh « Kouros ». Tous les trois avaient bénéficié de la dernière grâce présidentielle.

Crimes et délinquances au féminin

Il y a un mois, un jeune homme était poignardé et abandonné dans la rue, inconscient, par une bande de jeunes filles qui lui avaient tendu un guet-apens. Les amazones ont été arrêtées, déférées au Parquet et incarcérées à la prison des femmes d'Arafat.

Les rumeurs affirment que la victime était en relation avec une de ses agresseuses dans une affaire louche et qu'il aurait fait en conséquence l’objet d'un règlement de comptes...

Autre affaire moins sanglante, il y a deux jours à Tevragh Zeïnaoù le domicile d’un couple s’est retrouvé cambriolé, très tôt la nuit. Absent à peine deux heures durant en début de soirée, les tourtereaux revenaient vers 22 h pour constater leur porte d’entrée forcée, la disparition de nombreux objets de valeur et d’une importante somme d’argent.

Bientôt informée, la BRB avait la chance de consulter les archives des caméras de surveillance de l’immeuble qui lui permettaient de repérer le manège de trois femmes entrant et sortant de l'appartement : une étrangère apparemment maghrébine et deux mauritaniennes de couleurs différentes déjà fichées par la police. Appréhendé le lendemain, le trio a été déféré au Parquet et bouclé à la prison des femmes d'Arafat.

Le criminel de Tevragh Zeïna écroué

Comme nous l'avons relaté dans notre précédente livraison, un peintre malien a grièvement blessé le directeur administratif et financier du ministère de la Justice, monsieur Cheikh Saad Bouh. Arrêté par une foule de badauds, l’agresseur a été remis à la police qui l'a gardé à vue pendant quelques jours. Après son audition, il a été déféré au Parquet de la wilaya Ouest de Nouakchott.

Le même jour, il était assigné en dépôt par le juge d'instruction et écroué à la nouvelle maison d'arrêt de Riyad. L’affaire fait cependant l’objet de beaucoup de rumeurs, les unes avançant un règlement de comptes, les autres une histoire de jalousie. Ce qui est sûr, c’est que la victime est dans un état sanitaire grave, entre la vie et la mort. Espérons qu'il guérira bientôt pour livrer sa version des faits.

Mosy