EN BREF | #Cridem – Le ministère mauritanien de l’Environnement et du Développement Durable a annoncé le comblement des trois brèches dangereuses repérées dans la barrière de sable protégeant la ville de Nouakchott de la marée.

Ces brèches sont situées en face d’unités industrielles stratégiques et de quartiers densément peuplés qui abritent une grande partie des infrastructures de la capitale (écoles, établissements sanitaires, commerciaux, industriels, militaires, routes, etc.).

Les brèches comblées sont la brèche 13, longue de 600 mètres, la brèche 9, longue de 180 mètres, et la brèche 3, longue de 100 mètres.

A l’occasion du lancement des journées du littoral, ce lundi 10 mars 2025, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mme Messaouda Mint Baham Ould Mohamed Laghdhaf, a déclaré : « La seule forteresse naturelle protégeant la ville de Nouakchott a fait l’objet d’une exploitation intensive au cours des dernières décennies, pour répondre aux besoins de construction de la capitale, ce qui a conduit à son affaiblissement et à l’apparition de plusieurs brèches. »

Mint Baham Ould Mohamed Laghdhaf a ajouté que le comblement de ces brèches permet de sécuriser les habitants de Nouakchott, précisant ajoutant que le projet prévoit de combler cinq autres brèches d’ici 2025 pour mieux protéger la ville.

A titre de rappel, un inventaire réalisé en 2018 avait révélé plus d’une vingtaine de brèches, et depuis, la situation n’a cessé de se dégrader.

« Parmi les mesures les plus importantes qui ont été mises en œuvre, jusqu’à présent, il y a la réhabilitation du littoral sablonneux, en utilisant des techniques de stabilisation biologique et mécanique, en plus de combler certaines brèches», a indiqué la ministre de l’Environnement et du Développement Durable, notant que la menace existe toujours, compte tenu des développements récents dans cette barrière de sable.

Grâce au Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA), financé par la Banque Mondiale, les trois brèches qui viennent d’être colmatées ont été réalisées.

Le maire d’El Mina, Moussa Ould Abdallahi, a de son côté déclaré : « Notre municipalité, comme d’autres communes du littoral, est désormais consciente du danger que représente la détérioration du cordon dunaire, qui est un mur naturel protégeant les habitants des zones du littoral du risque d’inondation. »

Dans le même temps, le coordinateur national du Programme de gestion côtière en Afrique de l’Ouest (WACA), Mohamed Lemine Ould Babe, a notamment noté que « cet écosystème [la barrière de sable] doit être protégé pour que Nouakchott soit à l’abri de toutes les éventualités liées aux inondations dues à l’élévation du niveau des océans ».

« La gestion des zones côtières nécessite la mise en œuvre effective d’activités sur le terrain qui ont un impact positif sur la vie des populations les plus vulnérables », a ajouté Ould Babe.

A noter que dans le cadre de cette journée, les ministres de l’Environnement, Mme Massouda Mint Baham Ould Mohamed Laghdhaf, et du ministre de la culture, des arts et des relations avec le parlement, M. Houssein Ould Medou, ont procédé au lancement de la Radio du littoral, dans les locaux de Radio Mauritanie.

Cette radio s’inscrit dans le cadre du partenariat entre Radio Mauritanie et Programme de gestion du littoral ouest Africain (WACA).

Dans une déclaration à la presse, la ministre de l’environnement et du développement durable, Mme Messaouda Mint Baham Ould Mohamed Laghdhaf, s’est félicité des avancées réalisées par la Radio du littoral pour rapprocher le service médiatique de la population dans ces zones fragiles.

Elle a appelé à plus de sacrifices pour atteindre les objectifs souhaités, à savoir sensibiliser les gens à l’importance de la préservation de la plage et à la nécessité de préserver ses écosystèmes et de cultiver une culture de l’environnement propre au littoral.

Autre fait qui a marqué cette journée, c’est la remise des prix du concours des meilleurs articles de presse sur le littoral.

Par CRIDEM

----

Avec Cridem, comme si vous y étiez...