25-03-2025 18:45 - Atelier de validation du projet de loi sur la gestion des produits chimiques dangereux en Mauritanie

AMI -- Un atelier de concertation pour la validation du projet de loi sur la gestion des produits chimiques dangereux en Mauritanie, organisé par la direction de la surveillance et de l’évaluation environnementale du ministère de l’environnement et du développement durable, a débuté mardi dans les locaux de ce ministère.
Le projet de loi, qui a été élaboré par un expert national avec le financement de la Commission de l’environnement, vise à promouvoir la classification précise des produits chimiques en fonction de leur degré de dangerosité et de leur impact sur l’environnement et la santé.
Il s’agit aussi de réglementer leur importation, leur exportation et leur fabrication, d’établir des normes de stockage sûres qui réduisent le risque d’accidents et de déversements, et de les transporter de manière sûre et responsable.
Il vise également à régir la gestion des déchets chimiques selon des méthodes respectueuses de l’environnement qui empêchent la contamination des sols et de l’eau, à faire en sorte que les différents acteurs assument leurs responsabilités légales à travers le renforcement de leurs capacités grâce à des programmes de formation et de sensibilisation qui contribuent à accroître l’efficacité de la gestion de ces substances.
Dans un discours prononcé à cette occasion, la ministre de l’environnement et du développement durable, Mme Messouda Mint Baham Ould Mohamed Laghdhaf, a souligné l’intérêt de cette rencontre qui traduit l’engagement de l’État mauritanien à réaliser un équilibre entre les exigences du progrès économique et la protection de l’environnement et de la santé humaine.
Les produits chimiques sont largement utilisés dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage en tant qu’engrais et pesticides qui améliorent la production agricole et protègent les cultures contre les parasites, tandis que ces produits chimiques contribuent à la conservation et au conditionnement des produits de la mer.
Ils sont également utilisés dans la fabrication de médicaments et de dispositifs médicaux pour le secteur de la santé et rentrent dans la composition des produits d’entretien et d’hygiène ainsi que des cosmétiques.
Ces avantages n’empêchent pas les risques potentiels liés à une mauvaise gestion ou à une élimination dangereuse de ces substances, qui peuvent entraîner une pollution de l’eau et mettre en danger la santé humaine et animale.
La ministre a souligné que l’implication de notre pays dans les efforts internationaux de protection de l’environnement et de gestion des produits chimiques s’est traduite par la signature et la ratification de plusieurs conventions internationales.
Malgré ces efforts, il reste des défis qui nécessitent un cadre juridique national plus complet et plus efficace qui suive l’évolution et établisse des mécanismes clairs pour réglementer l’utilisation de ces substances et garantir leur sécurité.
Ce projet représente la première loi nationale complète qui cherche à prendre en charge tous les aspects liés à la gestion des produits chimiques selon une vision intégrée qui garantit la minimisation des risques pour l’environnement et la santé publique.
II reste que le succès de ce cadre juridique dépend de la contribution de chacun à la formulation d’un modèle équilibré qui assure l’utilisation des produits chimiques tout en minimisant leurs effets négatifs.
Notons que la protection de notre environnement et la préservation de la santé de nos citoyens ne sont pas un choix, mais une responsabilité partagée qui exige que chacun travaille dans un esprit de coopération et de partenariat.
Une discussion approfondie doit être menée sur ce projet selon la ministre établir un cadre juridique qui sera un modèle à suivre au niveau national et international.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est déroulée en présence d’un certain nombre de hauts fonctionnaires du ministère, de représentants de tous les secteurs gouvernementaux concernés et de certains partenaires techniques et financiers du secteur de l’environnement et du développement durable.