Sahara Médias - Le parlement sénégalais a discuté lundi, en présence du Premier ministre Ousmane Sonko, les conditions de séjour en Mauritanie. Sonko répondait à une question sur les conditions dans lesquelles les Sénégalais vivent à l’étranger, à la suite de la mort d’un Sénégalais au Brésil aux mains d’un policier brésilien, ont rapporté les médias locaux.

Sonko a appelé les Sénégalais à respecter les lois sur la résidence en Mauritanie, notant que chaque pays a ses propres lois et que celles-ci doivent être respectées.

Il a rappelé sa visite en Mauritanie en janvier dernier, expliquant qu’il avait demandé au gouvernement mauritanien de veiller à ce que les lois en vigueur au Sénégal à cet égard soient les mêmes qu’en Mauritanie, soulignant qu’il avait reçu une réponse positive à ce sujet.

Il a fait l’éloge des relations entre les deux pays, soulignant que ce qui unit la Mauritanie et le Sénégal est plus important que ce qui les divise.

Les remarques du premier ministre sénégalais interviennent alors que la question de la migration irrégulière s’est récemment aggravée, la Mauritanie ayant expulsé des centaines de migrants originaires de pays d’Afrique subsaharienne en situation irrégulière, dont des Sénégalais.

En marge de la visite de Sonko à Nouakchott, la Mauritanie et le Sénégal ont convenu d’œuvrer à la libre circulation des personnes et de faciliter les conditions de résidence et de stabilité des citoyens des deux pays.

Les deux pays ont également convenu de mettre en place un cadre opérationnel pour faire face aux défis sécuritaires communs aux deux pays, notamment dans les domaines de la lutte contre la migration irrégulière et la criminalité organisée transfrontalière la partie mauritanienne devant présenter à la partie sénégalaise un projet d’accord sur la migration dans les plus brefs délais.

Dans un autre contexte, à propos des accords gaziers, Sonko a rappelé au Parlement qu’il avait demandé des éclaircissements alors qu’il était membre du Parlement en 2018 sur la raison pour laquelle le Sénégal et la Mauritanie recevaient la même part de 50 % du champ gazier commun d’Ahmeyime.

Il a noté qu’il a demandé au parlement des éclaircissements sur cet accord, « était-ce en considération de l’espace géographique de la Mauritanie, ou pour des raisons de bon voisinage ? » a demandé Sonko.

Il a ajouté qu’il s’était rendu en Mauritanie à ce sujet en janvier, où il a eu des entretiens avec le gouvernement qu’il a qualifiés de francs, louant l’ouverture de Nouakchott avec sa délégation sur les questions de la pêche, des ressources naturelles et de l’organisation de l’exploitation du fleuve Sénégal.