TAQADOUMY - Abdallahi Ould Mohamed, dit « Nahah », secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs mauritaniens, a déclaré dans une déclaration spéciale à TTV lors d’une marche ouvrière organisée pour marquer la fête du travail que le 1er mai arrive à un moment difficile pour les travailleurs en Mauritanie, caractérisé par le gel des salaires, le chômage généralisé et l’absence d’assurance pour la majorité des travailleurs, en plus de la fragilité des contrats de travail.

Nahah a souligné que l’absence de négociation collective est l’une des manifestations les plus marquantes du dysfonctionnement, affirmant : « Sur 20 secteurs, il n’existe que cinq conventions collectives, la plus récente datant de 1968. Cela reflète une absence flagrante de négociation sociale. »

Le Secrétaire général a affirmé que la représentation des travailleurs doit être organisée de toute urgence, soulignant que : « Quiconque n’a pas le statut de travailleur ne peut pas négocier au nom des travailleurs. »

Il a noté que le gouvernement actuel s’était engagé il y a quelques mois sur une nouvelle voie dans cette direction, mais a déclaré qu’il y avait eu un obstacle dans la mise en œuvre. Il a exprimé l’espoir que les négociations reprendraient bientôt et que l’État de droit prévaudrait.

Il a également considéré la marche des travailleurs comme un moment de loyauté envers les victimes de la lutte ouvrière, notamment les martyrs de Zouerate et le martyr Ould Machdhoufi, ajoutant : « Nous ne devons pas oublier que le 1er mai commémore une manifestation ouvrière en Amérique, qui est devenue un jour symbolique pour les luttes ouvrières du monde entier. »

Nahah a conclu sa déclaration en exprimant son profond mécontentement face aux conditions de vie de la classe ouvrière en Mauritanie, soulignant que les revendications persisteront jusqu’à ce que la justice sociale soit atteinte.