La Dépêche - L’institut mauritanien des recherches océanographiques et des pêches (IMROP) a vivement recommandé aux autorités, suite à une mission scientifique d’évaluation de la biomasse de certaines espèces, le respect rigoureux de l’arrêt biologique en cours sur les eaux mauritaniennes, a-t-on appris de source d’un communiqué de presse qui lui est attribué.

Selon ce communiqué, en date du 17 mai 2025, la mission scientifique a conclu que cette période est celle de la ponte et du renouvellement des stocks notamment ceux du poulpe (Octopus vulgaris). Près de 80% des femelles de cette espèce retranchées en zone de reproduction seraient en période de ponte.

Toute perturbation du cycle de régénérescence de l’espèce pendant cette période, selon l’IMROP, serait dangereuse pour l’équilibre de la biomasse. Une biomasse qui serait affectée par l’exploitation effrénée du poulpe.

L’IMROP a également exhorté les acteurs producteurs à la responsabilité afin de préserver les espèces et pour éviter les éventuels marasmes ultérieurs liés au non respect de l’arrêt.

L’IMROP juge indispensable que tous les acteurs réalisent la sensibilité de cette période pour un renouvellement des stocks en respectant rigoureusement l’arrêt.

Officieusement, la Mauritanie recèle un énorme potentiel de poissons pélagiques, environ 1.400.000 tonnes/an alors que le taux admissible de capture pour les céphalopodes n’excèderait pas 35.000 tonnes prélevées cumulativement par les deux segments de la pêche artisanale et industrielle et par an.

Les arrêts biologiques en Mauritanie sont des mesures techniques d’aménagement des pêcheries visant à protéger certaines espèces prisées comme les céphalopodes pour leur valeur commerciale.

Un arrêt observé en cours actuellement est prévu du 1er mai au 30 juin 2025.