10-07-2025 23:11 - Le ministre de l’Elevage : le département s’emploie à atteindre l’autosuffisance dans le domaine de l’alimentation du bétail

AMI -
L’assemblée nationale a tenu, jeudi, une séance plénière sous la présidence de Mme Eghleiwa Mane, vice-présidente de l’assemblée, pour écouter les réponses du ministre de l’Elevage, Mokhtar Ould Gaguih, à une question orale accompagnée d’une discussion, adressée par le député Ahmedou Ould M’bala.
Dans sa question, le député a souligné l’importance du département de l’Elevage, notamment en ce qui concerne l’élevage et la fourniture de fourrage, compte tenu de la situation à la frontière avec la République du Mali, qui constitue un débouché pastoral important pour la population de plusieurs Wilayas du pays, ajoutant que les problèmes structurels auxquels fait face le département n’ont pas trouvé les solutions requises, d’où la nécessité de trouver des solutions rapides et réalisables, s’interrogeant sur la politique suivie par le département de l’Elevage en vue trouver des solutions aux problèmes posés.
En réponse à la question, le ministre a déclaré que "le déficit pluviométrique des années successives n’est pas un phénomène nouveau, c’est pourquoi le gouvernement a conçu un programme d’urgence spécial dénommé : Programme d’Appui à l’Elevage, (PAK), mis en œuvre par le Commissariat à la Sécuritaire alimentaire, il exprime les besoins et identifie les bénéficiaires", dit-il.
Il a souligné que le gouvernement est conscient de la nécessité de mobiliser des ressources pour l’alimentation animale, rappelant qu’au cours de l’année 2021, date à laquelle Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a annoncé, depuis Timbedra, une nouvelle ère d’élevage, matérialisé par la création d’un département et la recherche d’un partenaire technique et financier pour l’ambitieux projet "Awkar", officiellement lancé il y a deux jours.
M. le ministre a affirmé que "le projet 'Awkar' place en tête de ses priorités la préservation des pâturages et la réduction de la production hors des frontières du territoire national en faveur de l’autosuffisance dans le domaine de l’alimentation animale, qui est un objectif stratégique de souveraineté", précise-t-il.
Il a ajouté que la Mauritanie avait signé, il y a quelque temps, des accords avec les pays voisins relatifs à la reproduction transfrontalière en cas de besoin, régulant l’inter-mouvement entre les troupeaux, notant que la Mauritanie est une destination privilégiée pour les troupeaux de ces pays à l’automne, tandis que les troupeaux mauritaniens transhument en été.
Ould Gaguih a indiqué que le gouvernement a préparé un plan d’urgence spécial, représenté pour la première fois dans une récente intervention du programme d’appui à l’élevage, en fournissant 30 000 tonnes de fourrage, pour un coût de 4,6 milliards MRO, 50 % à la charge du budget de l’État.
Il a ajouté que, "de 2020 jusqu’à ce jour, le coût total d’achat de fourrage dans le cadre de ce programme a atteint 29,3 milliards MRO, et le coût total de la subvention est de 15,5 milliards MRO, soit environ 50 %", indiquant que "l’État a, également, intervenu au cours de l’été de 2024, à travers un programme spécial en faveur des points d’eau pastoraux, dans lequel la priorité a été accordée aux zones frontalières et méridionales, auquel le ministère a contribué à travers la construction de 30 stations d’eau, ce qui a eu un impact décisif sur la bonne gestion de cette situation particulière, rappelant que les bonnes précipitations et les bonnes conditions de pâturage l’année écoulée ont permis d’éviter la mise en œuvre d’un programme d’intervention spécial en été".
M. le ministre a, également, mis en exergue les politiques adoptées pour résoudre les problèmes structurels du département, notamment l’organisation institutionnelle, la promotion de la santé animale, le développement du matériel pastoral et fourrager, les filières animales et l’amélioration de la production par les races, mettant l’accent sur l’effort du gouvernement sur ces axes, pour valoriser les capacités, moderniser le secteur et le relier au cycle économique.
Il a souligné que le gouvernement est bien conscient de la nécessité de construire ses propres ressources d’alimentation animale, notamment en résolvant les problèmes liés à la reproduction, en assurant sa durabilité et en l’adaptant aux conditions climatiques, géopolitiques et économiques, notant que le système de relèvement en Mauritanie dépend, dans une large mesure, de la reproduction généralisée, une situation qui va perdurer au cours des prochaines années à venir.
Ould Gaguih a, en outre, indiqué que "le programme de Son Excellence le Président de la République, "Mon Ambition pour la Patrie" a consacré le 1/3 de ses engagements fondamentaux dans le domaine de l’alimentation du bétail et de l’eau pastorale, un programme suffisamment détaillé dans la politique générale du gouvernement, présentée par le Premier ministre, Monsieur Moctar Ould Djay, en septembre 2024, dans les axes stratégiques de l’action du gouvernement dans ce domaine, tel que fixé pour sa mise en œuvre effective par le ministère en 2025", ajoute-t-il.
Il a souligné que le département travaille aujourd’hui sur plusieurs leviers pratiques pour développer les ressources fourragères et pastorales, en plus de la construction cumulative pour atteindre l’autosuffisance dans le domaine de l’alimentation animale.
M. le ministre a conclu en disant que "les objectifs comprennent l’introduction de techniques pour améliorer les pâturages et valoriser le fourrage naturel, préserver les pâturages contre les incendies, coopérer avec les organisations professionnelles pour diffuser la culture de la conservation du fourrage et l’autoproduction, ainsi que la création de pôles de développement intégré".