Faut-il vraiment nous prendre pour des ignorants ? Le conseiller technique de lSNDE ose, sans honte, dire que la crise de l’eau à Nouakchott est due au dessablement ? Sérieusement ? Ce problème est connu depuis des années, mais rien n’a été fait ! Et maintenant il parle de “maintenance”, comme si c’était un imprévu. Où était cette maintenance AVANT la panne ? Pourquoi attendre que les robinets soient à sec pour bouger ? Trop facile de venir parler une fois que tout a explosé. Trop facile de fuir ses responsabilités pendant que les citoyens galèrent. Ce qu’il faut, ce ne sont pas des excuses bidon, mais de la compétence, de l’anticipation et du RESPECT pour la population. Et là où la situation exigeait une prise de parole claire et responsable de la ministre elle-même, on nous balance un petit conseiller pour banaliser la catastrophe. On minimise, on détourne l’attention, on essaye de faire passer ça pour un simple pépin technique. Mais non, les gens ne sont pas dupes. Ce qu’on vit, c’est une crise grave, un échec cuisant de la gestion publique. Qu’on soit clair : le dessablement est un phénomène connu, prévisible, gérable. Ce n’est pas un fait nouveau, ni une surprise. C’est un scandale de gestion, pas une fatalité. Assez de discours, on veut des actes.

Nouakchott meurt de soif, pendant que nos dirigeants nagent dans l’irresponsabilité mais rassurez-vous, ils le font à sec, comme tout le monde. Rappelez-vous ces milliards censés apporter de l’eau potable à l’Est ? Ils ont mystérieusement disparu, probablement évaporés avant même d’atteindre les tuyaux. Et comme toujours, malgré les scandales et les rapports, l’État persiste à ne rien changer : même recette, même plat indigeste. Idini, Aftout, mer, terre ou ciel — l’eau se fait rare, mais les excuses, elles, coulent à flots. L’« Homo maurus » semble avoir évolué non pas pour survivre, mais pour piller. C’est presque une vocation nationale, une sorte de sport olympique où l’or (et l’eau) finissent toujours dans les mêmes poches.