28-10-2025 12:23 - Mauritanie : la part de l’État dans le projet gazier GTA estimée à 32 millions USD en 2025
AQLAME -
Des données officielles publiées par la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) révèlent que la valeur totale des exportations du projet gazier “Greater Tortue Ahmeyim” (GTA) atteindra environ 475,7 millions USD au cours de la première année de production commerciale, en 2025, dont 378,2 millions USD provenant du gaz naturel liquéfié (GNL) et 97,5 millions USD des condensats pétroliers.
Malgré ce volume de revenus, le mécanisme de partage dans la phase initiale du projet repose sur le principe du “cost recovery” (récupération des coûts) : environ 75 % des recettes brutes sont consacrées au remboursement des dépenses de développement, des infrastructures et des intérêts de financement.
Les 25 % restants représentent le “Profit Oil” (bénéfice net), réparti entre les différents opérateurs : British Petroleum (BP), Kosmos Energy, ainsi que les États partenaires, la Mauritanie et le Sénégal, conformément aux parts contractuelles prévues pour chaque partie.
La part de la Mauritanie dans la production, assurée à travers la SMH, est évaluée à 7 % pendant la phase de récupération des coûts (Pre-COD), puis portée à 11,5 % une fois cette étape achevée (Post-COD). Le coût global de la première phase du projet est estimé à environ 7,4 milliards USD.
Selon le tableau financier figurant dans le rapport, la part directe de l’État mauritanien dans le “Profit Oil” s’élève à environ 28 millions USD, à laquelle s’ajoutent près de 3,9 millions USD correspondant à la quote-part que la SMH reverse au Trésor public. Ainsi, les recettes publiques directes de l’État en 2025 atteindraient environ 31,9 millions USD (≈ 32 millions), soit l’équivalent d’environ 12 milliards d’anciennes ouguiyas.
Quant au revenu net propre à la SMH, il est estimé à 23,1 millions USD, somme que la société conserve pour financer sa participation et ses engagements dans le projet.
Les recettes nationales devraient rester limitées durant les deux premières années d’exploitation, en raison de la priorité accordée au remboursement des coûts.
Cependant, elles devraient augmenter progressivement à partir de la phase Post-COD, lorsque l’État commencera à percevoir des parts plus importantes de bénéfices pétroliers et de taxes.
