SHEMS MAARIF - Le collectif de défense de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a vivement dénoncé, dans un communiqué rendu public ce mardi, la décision n°210/2025 de la Cour suprême relative à l’affaire dite de la « décennie ».

Les avocats de l’ancien chef de l’État estiment que la chambre criminelle, présidée exceptionnellement par le président de la Cour suprême, a été constituée de manière « irrégulière » et a « outrepassé ses compétences » en annulant et confirmant des jugements « sans renvoi », en violation, selon eux, « des principes fondamentaux du droit ».

Le collectif affirme également que la Cour suprême est incompétente pour juger un président de la République, en vertu de l’article 93 de la Constitution et d’une décision antérieure du Conseil constitutionnel. « Ce verdict est nul et de nul effet », soutient la défense.

Les avocats qualifient la décision de la haute juridiction de « purement politique », estimant qu’elle « viole la Constitution et la loi » et « ne repose sur aucune preuve ».

Enfin, le communiqué présente Mohamed Ould Abdel Aziz comme « un leader politique et un héros national » ayant « combattu la corruption et l’ingérence étrangère », affirmant qu’il demeure « au-dessus de tout soupçon » et qu’il « n’est pas concerné par une décision qui n’a rien de judiciaire ».