Les marchés de la ville de Nouakchott ont connu le premier jour du Ramadan une intense activité. Les diminutions de prix des produits de consommation courante y sont, selon certains clients venus faire leurs emplettes, sans doute pour quelque chose.

Le correspondant de l'Agence mauritanienne d'Information, qui a fait une tournée dans quelques marchés de la capitale, a constaté que l'afflux sur les étalages était somme toute limité aux premières heures de la journée pendant que les boutiques ouvertes par la Sonimex et la Fédération du commerce ainsi que par l'Agence Procapec faisaient face à un afflux remarquable.

Mme Maty Mint Hamadi, directrice de la concurrence et de la protection du consommateur, a indiqué que la lutte contre la fraude dans les boutiques ouvertes dans le cadre de l'opération "Ramadan" a pour objet de limiter les effets des prix des produits alimentaires sur le pouvoir d'achat du citoyen, notamment pendant le mois du Ramadan.

Elle a ajouté que la mission de sa direction consiste en la supervision et le contrôle de plus de 230 boutiques ouvertes, dont 168 par la Fédération du commerce, 32 par l'Agence Procapec et 30 par la Sonimex. Et de relever que cette opération, qui couvre les 9 moughataa de la capitale, sera exécutée de manière "transparente et équitable".

Mint Hamadi a précisé que des membres de la direction de la concurrence, de la protection du consommateur et de la lutte contre la fraude suivent de près l'approvisionnement du marché et s'assurent que le stock alimentaire est suffisant pour répondre aux besoins du marché pendant le mois du jeûne.

De son côté, M. Moktar Ould Towf, secrétaire général de la Fédération régionale de la protection du consommateur (ONG), a souligné que les organisations de la protection du consommateur entreprennent sur le terrain le contrôle des prix et vérifient que les produits alimentaires subventionnés ne sont vendus qu'aux citoyens ciblés en plus du contrôle des quantités vendues dans les boutiques ouvertes dans le cadre de l'opération "Ramadan" dont ils s'assurent de la suffisance.

Pour connaître les avis des citoyens et des commerçants sur la question, leur évaluation de cette diminution des prix, nous avons recueilli les avis de certains d'entre eux.

Mme Fatimetou Mint Saleck a relevé que les produits de consommation courante ont connu une diminution sensible dans les boutiques ouvertes pour la circonsatance dans le cadre de l'opération "Ramadan".

Ainsi le prix du kg de riz a atteint 160 UM, les pommes de terre 130 UM le kilo, le sucre et les oignons 110 UM le kilo alors que le kilogramme de lait en poudre "Célia" affiche les 850 UM, la boite de lait "Gloria" 80 UM et les pâtes 230 UM le kg.

M. Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine a, en ce qui le concerne, relevé que les quantités autorisées à la vente dans les boutiques ouvertes pendant le Ramadan ne dépassent pas 4 à 5 kilogrammes de chaque denrée par personne, estimant que l'afflux marqué dans ces boutiques rend nécessaire cette limitation.

M. Moktar Ould Abdallahi pense, contrairement à cet avis, que l'opération Ramadan a contribué à baisser les prix pour les rendre à la portée des citoyens à faible revenu, notant l'existence de quantités importantes de ces produits, surtout au niveau du Marché marocain de Nouakchott, où le prix des sacs jumelés de pomme de terre et d'oignons a atteint entre 6.000 et 6.200 UM.

D'une manière générale, la plupart des consommateurs et commerçants que l'AMI a rencontrés dans différents marchés de la capitale, considèrent que les prix des matières de première nécessité ont connu une baisse sensible dans les différents quartiers et moughataa de Nouakchott, notamment les légumes et les huiles.

AMI