C’est dans un moment de confusion totale du paysage politique du pays, une période dans laquelle, le général et son équipe cherchent une crédibilité nationale et internationale, une période favorable à la recherche de boucs émissaires, que plusieurs cadres de renommée ont été arrêtés à tort ou à raison par une junte qui tambour battant cherche à se faire passer pour un modèle de lutte contre la gabegie.

Mais le cas de Ould Kattri est totalement particulier car cet homme qui a, depuis la création des  Procapec pendant qu’il était responsable des agences de Nouadhibou fournit de multiples efforts en vue de faire aboutir l’initiative de cette institution encore naissante.

Certes son engagement a fait qu’il a été propulsé à la tête de l’institution après l’avènement de Sidioca. Depuis lors, la  Procapec a connu une ascension fulgurante et un essor jamais égalé. Mais Ahmed est allé trop loin car il a réussi là où les «meilleurs» ont échoué ; mieux Ahmed s’est fait une renommée qui dérange, certains observateurs le prenaient pour présidentiable alors là trop c’est trop! On ne peut pas avoir un Obama aux USA et un Ould Boulkheir ou un Ould Khattri en Mauritanie.

Les calculs sont déjà faits car Ould Boulkheir est dans l’opposition (le FNDD) son compte est réglé, par principe, il ne sera pas candidat à la présidentielle des militaires. Mais n’attendons pas d’être pris de court par Ould Khattri : pour le moment c’est une proie facile, on tire sur lui à boulets rouges.

Accusé pour détournement avant même que le contrôle - qu’il a lui-même demandé après un contrôle préalable fait par une commission parlementaire - ne soit achevé. Le premier contrôle a prouvé que la  Procapec est saine et bien gérée mais le second à peine commencé, Ould Khattri est arrêté d’une façon, on ne peut plus humiliante, à en croire l’édito de Ould Oumère.

Cette arrestation et les tracasseries qui l’ont suivie pour vraiment traîner Ahmed dans la boue montrent combien sont puissants les adversaires politiques d’Ahmed dont le seul crime est d’être ambitieux et audacieux. Ahmed a été accusé de détournement de plusieurs milliards d’ouguiyas, or la Procapec qu’il dirigeait fleurissait de jour en jour et les contrôles qui se suivent n’ont jamais prouvé le moindre signe de détournement (contradiction manifeste).

On cherche des poux à Ahmed mais aussi on cherche à le noyer pour freiner ses ambitions mais aussi pour le discréditer aux yeux des pauvres populations sans défense en leur faisant croire qu’Ahmed a pillé les deniers publics. Et pourtant c’est tout le contraire.

Aujourd’hui, ses détracteurs cherchent à tout prix à trouver, quoi que difficilement, un prétexte pour l’enfoncer. Oui, enfoncer ce bouc émissaire! J’ai même entendu certains dire «il n’est pas question d’avoir un deuxième Boidiel au Trarza !» Hélas, où va la Mauritanie, si on continue de régler nos comptes avec «la raison du plus fort est toujours la meilleure»?

Avez-vous lu l’édito de Mohamed Vall Ould Oumère dans la Tribune ou encore avez-vous lu la lettre ouverte adressée par Ahmed Ould Khattri, lui-même au gouverneur de la BCM ?

Si oui, jugez en vous-même ! Si non, lisez les et faites les lire! Ses avocats tentent de le convaincre pour accepter une liberté provisoire, à sa place je n’accepterai point et au procès j'inviterai toute la Mauritanie profonde.Courage Ahmed, nous te soutenons car tu es innocent jusqu’à preuve du contraire !

Jiddou Hamoud à Rosso