Pour cause des troubles d’humeur, un hôpital serait construit ! La politique de santé a toujours été pour les régimes successifs un défi inévitable. En Mauritanie, elle ne cesse d’engendrer des nouvelles questions pour les hautes autorités de l’Etat. Cette politique entraine les décideurs de santé dans les artifices de causalité des soins curatifs, préventifs et promotionnels, en nous présentant à la TVM, ici et là un ministre ou un secrétaire général présider un atelier de sensibilisation, réceptionner un nouveau scanner ou entrain de signer un accord de partenariat pour la construction d’un hôpital. Mais, ces efforts déployés habituellement avec des troubles d’humeur, pour tenter d’améliorer l’état de santé des populations, demeurent particulièrement classiques. Sincèrement, les décideurs de santé ne sont pas encore arrivés à mettre en œuvre des stratégies spécifiques pour le système de santé que le nouveau scanner ne semble pas en mesure d’examiner, faute d’un personnel démotivé, peu qualifié ou habituellement attiré par un secteur privé qui pour son sérieux et sa qualité des soins, il est considéré meilleur. Seulement, devant l’inefficacité du scanner, le ministère de la santé envisage présentement l’acquisition d’un IRM, il s’agit de faire donc une imagerie plus sophistiquée étant donné que la première aurait du plaire aux très hautes autorités du pays. Cependant, comme nous avons cru qu’avec la rectification, il n’était pas vraiment opportun de procéder à tous ces tapages médiatiques pour une imagerie IRM ou pas et qui ne pourrait jamais diagnostiquer les problèmes majeurs que rencontre le niveau intermédiaire et opérationnelle où les populations ont encore de très mauvaises habitudes alimentaires, hygiéniques ou vestimentaires. Mais bien qu’un bon diagnostic doive permettre au ministre ou à son staff de vrais spécialistes, de mieux observer, l’évolution de la pathologie dans tous ses états de construction et partant de mieux soigner les malades avec les moyens disponibles. Enfin, une meilleure prise en compte des problèmes prioritaires comme par exemple une prise de contact avec des directeurs régionaux que l’actuel ministre n’en a pas encore reçu depuis sa nomination serait un jalon utile au même titre que les troubles d’humeur qui, dit-on, ont permis présentement l’accord de construction d’un hôpital à Arafat.