Moustapha Sall, Birama Gaye et Samba Gaye dit Bath vont prendre en charge l’encadrement de l’équipe nationale «A » en vue des préparatifs des éliminatoires de la CAN 2012.

Selon Moustapha Sall que nous avons rencontré ce mercredi, il reste « quelques détails à régler » mais le principe est acquis pour les trois techniciens qui doivent se réunir ce mercredi après midi avec la commission chargée de la gestion de l’équipe nationale que préside Massa Diarra.

Donc on peut considérer qu’avec la désignation de ces trois techniciens qui ont été choisis selon une source proche de la Commission pour leur complémentarité : Birama Gaye pour son expérience, Moustapha Sall pour son audace, et Samba Gaye parce qu’il s’agit d’un spécialiste des entraînements des gardiens de buts.

Une décision bien reçue

En tous état de cause, dans le milieu du football cette décision a été bien saluée parce qu’elle va permettre la mise en place rapide d’une équipe nationale. C’est en tous cas le vœu des nombreux amoureux du ballon qui, depuis le tirage au sort de la CAN 2012, ont envie de voir l’équipe nationale commencer les préparatifs surtout que les autres équipes de la Poule, Gambie, Burkina Faso et Namibie, sont à des stades avancés de préparation.

Eviter les erreurs du passé

Maintenant il s’agit de savoir comment va procéder le nouvel encadrement de l’équipe nationale pour d’abord faire une présélection au niveau local. Normalement, les entraîneurs de l’équipe nationale doivent d’abord compter sur les locaux qui sont sous la main avant d’explorer n’importe quelle autre piste.

Ils doivent surtout éviter ce qui s’est passé lors des éliminatoires combinés CAN/Coupe du Monde 2010 lorsque Alain Moizain avait appel à une armada de joueurs évoluant à l’étranger (dont certains étaient inutiles) laissant de côté des jeunes joueurs locaux qui venaient pourtant de faire un très bon résultat à la CHAN. Ce choix avant le match contre le Rwanda a provoqué la catastrophe des Mourabitounes lors de ces éliminatoires.

Une bonne stratégie

Birama Gaye et Sall Moustapha qui ont eu à diriger l’équipe nationale, chacun dans une période donnée sont certainement conscients de cela, même si Sall Moustapha a eu la chance de coïncider en 2006 avec l’arrivée d’une bonne armada de joueurs expatriés dont les frères Sidibé, Yohan Langlet, Moise Kandé, Abdel Aziz Kamara, Dominique Gouvil etc.

Seulement la plupart de ces joueurs ont presque décroché. C’est dire qu’il s’agit avant tout de compter sur nos joueurs locaux que nous voyons évoluer tous les week-ends parce que c’est ce que nous avons.

D’abord les joueurs locaux

On ne pourra pas en vouloir aux entraîneurs de leur faire appel. Cependant ces joueurs, qui ont des qualités, n’ont pas de compétitions internationales dans les jambes ont besoin d’une préparation adéquate pour être au niveau des Gambiens, Burkinabés et Namibiens. Cela passe par une multitude de matchs amicaux qui vont leur permettre de progresser et de prendre confiance en leur potentiel. Ils doivent aussi être motivés pour se donner entièrement à l’équipe nationale.

Les joueurs évoluant à l’extérieur

Concernant les joueurs évoluant à l’extérieur, c’est un plus, mais en procédant par élimination il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent : Dahmed Ould Teguedi, blessé dans le championnat marocain ne joue plus depuis un certain temps, Karamogho Moussa qui joue par intermittence au Maroc n’est pas à son meilleur niveau. Il y a certes Dominique Da Silva qui évolue au sein d’une très bonne équipe de Sfax de Tunisie, Mohamed Lemine Diégo à Dijon (division d’honneur en France, et Abdel Aziz Kamara, qui joue en Suisse et certainement d’autres encore.

Convoquer les joueurs à temps

Cependant tout ceci exige encore du travail de prospection et de supervision. Cependant on doit leur faire appel à temps afin qu’ils puissent eux aussi participer au stage de l’équipe nationale parce que l’homogénéité est très importante et c’est, parmi beaucoup d’autres choses, ce qui a manqué aux Mourabitounes en 2008. Cependant auparavant, l’ensemble des joueurs ciblés à l’extérieur doivent être supervisés pour éviter les voyages inutiles qui coûtent beaucoup d’argent. En procédant de la sorte, on ne fera venir que les joueurs en forme.

Choisir la bonne formule

C’est en tous la meilleure formule pour mettre en place une équipe capable de ne pas être ridicule parce qu’il ne faut pas se leurrer les Gambiens, les Burkinabés et les Namibiens ont l’avantage de la préparation dans la continuité mais aussi peuvent compter sur des véritables joueurs professionnels prêts à l’emploi à n’importe quel moment. C’est une différence taille qui va pèser dans la balance dans la qualifications qui vont débuter en septembre prochain.

Bonne chance quand même au nouvel encadrement des Mourabitounes pour une aventure qui on l’espère va aboutir à la mise en place d’une véritable équipe nationale.

Mohamed Feily dit Antar