28-07-2015 11:11 - Nécrologie : Religion/ Ahmed Cherif Aidara n’est plus

Ahmed Chérif Aïdara a Tara! (Il est parti). Le fils de Chems Dine Aidara, une grande figure religieuse vient de tirer sa référence, c’est une étoile de l’islam qui vient de s’éteindre. En effet, le fondateur de la deuxième mosquée de Nouakchott n’est plus. L’homme pour ceux qui ne connaissent pas était originaire de Oualata dans le Hodh, chérif de par son ascendance, rien ne pouvait venir à bout de sa foi et de sa conviction religieuse.
L’islam dans les veines, l’a toujours renforcé qu’il était dans la vérité divine. C’était un homme admirable qui avait placé très haut la barre de la religion musulmane, celle qui vous pénètre les tréfonds de l’âme.
C’est le premier président de cette nation qui lui octroyé le terrain qui abrite la mosquée et les appartements de sa concession. Religieux fils de religieux Moctar Ould Daddah était fasciné par cet homme qui avait demandé « un toit pour une maison de Dieu » avant sa propre maison.
C’est feu Bâ Mamoudou Samboly qui trouve la solution, en lui cédant le terrain qui devait revenir à l’Etat-major de la Garde Nationale, qui se trouve à quelques encablures de ce lieu de culte tidiane.
En saint homme qui maitrise le coran et les connaissances ésotériques il va achever la mosquée en 1962 pour confier son imamat à Thierno Daouda Bâ en 1964. C’est son fidèle compagnon qui a cheminé avec lui pas à pas en cette dure période, à nos jours. Il n’est pas exagéré de dire que c’est un homme de Dieu de la dimension de Daouda Bâ qui vient de perdre une part de lui-même.
Tous deux avec leurs disciples, ils ont couvé la tarîqa ti diane et entouré de leurs bras l’étendard de l’islam. Chérif Ahmed Aîdara qui à des enfants cadres a toujours exhorté les disciples à ne jamais tendre la main pour vivre. Pour lui seul le travail peut vous permettre de garder votre honneur et votre dignité.
L’âge aidant l’homme qui priait le vendredi assis sur son grand « ilouwich », s’est absenté quatre vendredis. Il était malade. La veille de son décès, l’homme qui était veuf depuis six mois, aurait dit que « Hawa Malal, (la mère de ses enfants) me réclame auprès d’elle ». C’est ce qu’il fît, la rejoignant le samedi dernier, quittant ce bas monde.
Ina l’il laahi wa ina ileyi rajihoun.
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