05-01-2016 14:30 - Contrepoint : RIM, des nationaux entre discrimination sociale et exclusion.
« Entre la colline du savoir (université) et la colline du pouvoir, il y a l’immense vallée de l’ignorance ». Proverbe malien.
Dans un pays, quel est l’intérêt d’avoir le droit de vote avec le ventre vide ou de manger à sa faim en dormant dans la rue ? Seul le plein exercice de la gestion de la cité par tous , permettra à chacun d’entre nous de s’épanouir dans la dignité.
Dans le pays, depuis longtemps, certains se battent pour l’établissement permettant, un véritable recours contre les violations ou privation des droits fondamentaux qui nourrissent la pauvreté et l’absence d’état de droit.
Certes, au niveau onusien des projets en la matière sont nombreux dans les tiroirs. Tout est ici question de volonté et rapport de force. Si cette responsabilité incombe aux états, la mobilisation citoyenne et la pression de tous est indispensable pour y parvenir mais, en Mauritanie nous sommes loin de ce cadre de figure, notre penchant est plutôt pour cette danse du ventre déshonorant qui est l’antithèse des valeurs régissant une république.
La condition dans laquelle se trouvent bien des nationaux privés de manière durable ou chronique des choix, des ressources, des moyens de la sécurité et du pouvoir nécessaires pour jouir d’un niveau de vie suffisant, sont flores. S’y ajoutent, leurs autres droits, civils, économiques, politiques, culturels, et sociaux.
Pour un pays ou l’honneur, la fraternité et la justice, sont la devise c’est plutôt, la pauvreté qui y est manifeste sous différentes formes. L’absence de revenus face à des ressources productives importantes, pour assurer à tous des moyens d’existence viables, ne devraient nullement avoir en face, la faim et la malnutrition.
De même que le manque criant des services de base ( santé , éducation ...),dresse le triste tableau de la discrimination sociale et de l’exclusion.
La Mauritanie est l’un des rares pays qui veut assoir son économie de développement sur l’aide et la coopération internationale alors que toute l’histoire de ses ressources lui prouve le contraire.
En effet, c’est le seul pays en Afrique de l’Ouest qui a le même standing que les pays du golfe, s’il avait exploité et équitablement réparti ses richesses. On n’est loin d’être pauvre quand on peut bâtir des villes avec de l’eau minérale.
Assez donc de solennités, car on gaspille mensuellement le salaire de tous ces agents de l’Etat pour qu’on continue d’étaler sous leurs yeux les illusions perdues et leur détresse de serviteurs de l’état mal récompensés.
Pour d’autres, il est grand temps que la dette de sang qu’on leur doit, cesse enfin d’être un « contentieux » pour devenir, « un gage d’une histoire commune ». C’est en ce moment que les victimes des événements ne seront plus des « morts gratuits » et que leurs fossoyeurs réalisent enfin qu’il ne s’agit pas ici seulement que d’un devoir de mémoire, mais aussi d’un devoir d’histoire et de vérité. Rien n’est encore fait si nous ne franchissons ce pas.
ADN
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