09-10-2016 13:12 - Mauritanie-Perspective : Problématique de L’unité nationale | Contribution de Samba THIAM- Inspecteur de l´Enseignement et Président des Forces Progressistes du Changement(FPC)

Mauritanie-Perspective : Problématique de L’unité nationale | Contribution de Samba THIAM- Inspecteur de l´Enseignement et Président des Forces Progressistes du Changement(FPC)

Samba Thiam - Dans le cadre d’une invitation à un diner débat organisé par Mauritanie- perspectives autour du thème « Unité nationale » Mr Samba Thiam, Inspecteur d’Enseignement et Président des Forces Progressistes du Changement (FPC), a produit cette contribution.

Je voudrais, avant d’entrer dans le vif du sujet, saluer l’initiative, en même temps, rendre hommage aux initiateurs du projet, de par leur posture d’intellectuel, dont le rôle « n´est pas de plaire ou de séduire mais de porter la plume sur la plaie, de dire ce qui est ». Un rôle, par-dessus tout, « de vigile, d’alerte au danger, à la manière des Oies du Capitol ».

Au regard des menaces de péril en la demeure l’initiative est bien venue, opportune plus que jamais, et reflète, par ailleurs, la sagesse et un patriotisme certain. Je ne puis également ne pas souligner son caractère mémorable et historique.

En effet, pour la première fois, dans l’histoire de notre pays, on choisit de parler du problème de « l’unité nationale », rien que de l’unité nationale. Directement, frontalement, posée comme thème central, sans amalgame… La seule petite réserve que je me permets d’émettre ici est relative à la démarche choisie, qui consiste à agencer des thèmes, cloisonnés, que l’on nous propose de traiter.

Or, à mon humble avis, aborder ainsi ces thèmes, de manière isolée, sans qu’ils ne découlent de l’analyse préalable de la problématique générale (l’unité nationale), risquerait de nous mener vers de fausses pistes, car on les traiterait à vide, en leur apportant des réponses essentiellement techniques, sans lien apparent avec la problématique centrale qui, elle, est éminemment politique. Pour me résumer, j’aurais plutôt suggéré de définir et cerner d’abord « la problématique de l’unité nationale », de laquelle découlera le traitement des thèmes choisis, parce que les problèmes et dysfonctionnements existant, ici et là, dans tel ou tel secteur particulier, résultent, en fait, de cette problématique –cause première - d’essence politique. Si l’Enseignement est actuellement en dérive et que la justice ne fonctionne pas, ou que la discipline et l’équité se soient envolées dans l’Armée, c’est bien à cause des idéologies …

A la réserve plus haut, j’ajouterai une recommandation, nécessaire me semble-t-il, à savoir les dispositions psychologiques à attendre de chacun des intervenants pour réussir ce débat : esprit d’ouverture et d’écoute, franchise et réelle volonté de chercher et trouver des solutions…

Entrons maintenant dans le vif du sujet.

Les questions qui surgissent sont du type quelle problématique ? Comment se caractérise-t-elle ? Quelles en sont les causes ? Quelle(s) solution(s) s’il en existe ?

Il y a un réel « problème d’unité nationale » ou de cohabitation, incontestablement; L’unité actuelle (bancale, osons le dire) semble menacée de voler en éclats. Pourquoi ?

L’unité est en danger, en raison principalement, me semble-t-il, de la rupture du fragile équilibre entre les composantes nationales, au sortir de la colonisation; Hier nos communautés nationales se partageaient les charges, aujourd’hui une seule composante nationale, un groupe ethnique s’arroge tous les droits, contrôle, voire monopolise, pour l’essentiel, tous les rouages de l’Etat, tous les secteurs de la vie publique, à cause ou par la complicité de l’Etat. La réalité des pouvoirs politique, économique, diplomatique, militaire, culturel, social, médiatique, reste aux mains d’une seule composante nationale, excluant quasiment Négro-africains et Haratines.

Cette discrimination -ou racisme d’Etat- ouvertement menée, suscite, en réaction, un fort sentiment d’injustice, des frustrations, de l’exaspération , et par-dessus tout un sentiment d’inutilité chez les victimes, à leur pays ; or , « personne, pas même un saint, ne peut vivre sans le sentiment de sa valeur individuelle » nous dit J.H. Griffin . La grande Justice, d’essence politique, que l’Etat est censé garantir et distribuer à tous, a fait place, aux inégalités nombreuses, aux injustices flagrantes, érigées en Système de gouvernement.

Pour illustrer mon propos Je citerai quelques exemples marquants, caractéristiques de cette discrimination :

Dans les forces armées et de sécurité le corps de commandement est composé essentiellement d’Arabo-berbères, Négro-africains et Haratines, constituant le gros de la troupe, se retrouvent au bas de la pyramide; Comme par provocation, la langue arabe vient d’être instituée dernièrement comme langue de cette institution, excluant, de facto, les Négro-africains déjà épurés de la grande muette depuis les évènements de 1986-1990.

-Si nous considérons le gratin scolaire, c’est-à-dire nos « grandes Ecoles », comme l’école des mines, l’école de médecine, l’école polytechnique, l’école de la magistrature et de la haute administration, le Prytanée militaire, l’école des officiers, nous constatons que toutes ces écoles recrutent à 99 % dans la composante arabo-berbère. Il faut souligner que la base même de l’exclusion raciale ou du groupe Négro-africain ce sont les réformes scolaires engagées en séries, qui visent à imposer et à instrumentaliser la langue arabe, à des fins de discrimination, d’assimilation et de domination.

A côté du français, langue étrangère face à laquelle tous les enfants ont des chances égales, on a imposé non seulement la langue arabe, mais on l’a imposé en la fragmentant, en matières éclatées - cinq (5) - affectées du coefficient deux ou trois (2 ou 3), pénalisant ainsi exclusivement les élèves négro africains. L’échec massif des élèves et étudiants négro-africains aux examens et concours est imputable, en grande partie, à cet état de fait.

Il est bon de comprendre, comme le rappelait quelqu’un, que l’unité nationale ne se fait pas, forcément autour d’une langue; l’unité se fait lorsqu’on parle le même langage, plutôt que la même langue…

-Au niveau des médias il n’y a pas mieux; pas un seul n’a été cédé à un négro-africain; pis, après 21h-22h toutes les chaines privées et publiques émettent en langue arabe ou hassanya jusqu’au matin; une portion congrue est accordée aux langues nationales africaines, et encore dans des périodes de plus mauvaise écoute !

Pour clore ces illustrations, examinons la représentativité des communautés nationales au parlement :

-Le parlement mauritanien compte 203 parlementaires (sénateurs et députés confondus); parmi les 203 parlementaires il y’a 150 Arabo-berbères soit (73 %), contre 20 Haratines et 33 Négro-africains, alors que les deux dernières composantes constituent près de 80 % de la population totale ! Second cas, non moins flagrant de discrimination, entre autres : le Guidimakha - région Sud-compte 20.7000 âmes et la région de l’Adrar 62.000 âmes ; cette dernière est représentée au parlement par 5 députes et 4 sénateurs alors que le Guidimakha, 3 fois plus peuplé, ne compte que 6 députés et 2 sénateurs. Où est donc l’équité ?

Je vous fais l’économie des secteurs de la justice, de l’Economie, (banques et entreprises privées et publiques) où certaines composantes sont quasiment absentes; un enrôlement au dessein obscur, exécuté par des commissions mono-ethniques censées recenser une population pluriethnique; enrôlement qui divise le couple, la mère et l’enfant, octroyant à l’un le statut de mauritanien, à l’autre celui d’apatride !

Le journaliste Dahane ould Taleb Ethmane, dans une recherche intitulée « partage régional des hautes fonctions de l’Etat », menée en 1990 (Mauritanie-Nouvelles), affirmait que « l’Etat mauritanien apparait comme un compromis entre les grandes tribus ». Le chercheur Olivier Leservoisier, dans « Question foncière en Mauritanie » ressortit des travaux de Dahane la part de « pouvoir » attribuée aux Négro-africains dans l’Etat : « pouvoir politique 12%, pouvoir économique 6%, pouvoir administratif 21%, pouvoir diplomatique 12%, pouvoir militaire 15% ».

Que reste-t-il de ces chiffres au regard de la réalité de 2014 ? Rien … Au vu de ces illustrations de discriminations et d’inégalités criantes, nous pouvons affirmer que nos difficultés actuelles de coexistence pacifique résultent essentiellement de l’absence de justice; non pas la justice au sens restreint du terme, mais la grande justice, d’essence politique comme le dirait Yehdih Bredeleil; celle assurée par l’Etat dans tous ses démembrements. Cette Justice symbolisée par l’équité, l’égalité des chances, l’égalité des droits effectifs, l’égalité devant la loi garantie par l’Etat, impartial, sur lequel le faible et la victime peuvent s’appuyer; l’Etat - le nôtre - est malheureusement devenu, hélas, l’instrument au service d’un seul groupe ethnique, au service des membres puissants de ce groupe ethnique. Le vivre- ensemble doit avoir pour socle et condition le respect de la diversité (culturelle, ethnique, religieuse etc), sinon il ne se justifie pas.

Souvent, on nous oppose l’argument du nombre (majorité) pour justifier l’ordre inique actuel, comme si la « minorité », pour avoir se droits, devait dépendre de la générosité de la majorité !

L’une des sources principales des problèmes d’unité que nous rencontrons est à chercher dans le soubassement idéologique de nos dirigeants qui ont manqué de vision, s’obstinant à vouloir faire de ce pays un pays arabe, exclusivement, « au mépris de la réalité factuelle de sa diversité »; s’y ajoute le flou ayant entouré l’usage, sans clairvoyance, des concepts d’unité, de nation, d’Etat-nation, à revisiter … Que voulaient nos pères fondateurs ? Que voulons-nous ? Voulons –nous Unir ou unifier nos nations ? Cherchons-nous à construire l’unité ou à faire de l’unitarisme ?

En optant pour l’unitarisme à la place de l’Unité, l’on gommait, de facto, toute identité qui n’était pas arabe, afin d’accoucher, au forceps, une « nation » arabe, au mépris de toute identité non arabe. Nos pères fondateurs et leurs successeurs se sont fourvoyés dans l’option du concept d’Etat-nation – qui n’existe toujours pas - à la place de l’Etat multi-nations, plus adapté à la réalité africaine, fédérateur de la pluralité des nations, des langues et cultures. Le concept d’Etat-nation est inadapté à la réalité africaine plurinationale, à logique différentielle et segmentaire, selon M Tshiyembe, l’Etat-nation, rappelle par ailleurs Cheikh Anta Diop dans « Civilisations ou barbarie », suppose au préalable des nations rendues homogènes par la violence ... Ce qui n’est pas notre cas !

En vérité, si notre unité est actuellement mise à mal, c’est parce qu´en réalité, elle a toujours été une unité de façade, bancale, et qu’elle ressemblait davantage à « l‘unité du cavalier et de sa monture » ! L’explication de notre crise actuelle d’unité pourrait se résumer simplement par cette formule triviale : hier la monture acceptait de subir ce qu’elle refusait, aujourd’hui elle se cabrait et refusait de se faire monter. C’est aussi simple que ça !

Quelles solutions ?

Avant d’exposer mes propres vues sur les solutions possibles, je voudrais revenir sur celles évoquées, ici et là, vis-à-vis desquelles je nourris des réserves, de fortes réserves…

D’abord « la solution par l’Islam »...

Si l’Islam, comme le prétendent certains, était un facteur à 100% unificateur, on n’aurait pas assisté à la naissance de tous ces schismes dès sa prime enfance, tout de suite après la disparition du Prophète Mohamed (paix sur lui).

J’observe, par ailleurs, que « l’Islam mauritanien », au regard de ses expressions et prises de position, de ses silences… est un Islam particulier, à deux vitesses, voire hypocrite … Enfin, à supposer que l’Islam soit la bonne solution à nos problèmes, où sont les musulmans pour l’appliquer ? Enfin, je récuse cette solution au regard des expériences historiques de l’Inde, du Pakistan, du Bangladesh, de l’Irak et du Soudan qui ont prouvé que le facteur déterminant de la bonne coexistence était, non pas le facteur religieux, mais le facteur ethnique.

Examinons maintenant « la solution par la Démocratie » que soutiennent d’autres courants

J’affirme, d’emblée, qu’elle n’emporte pas non plus mon adhésion … En effet, il nous souvient que la Démocratie de l’Apartheid n’avait pas éliminé la discrimination raciale et les bantoustans en Afrique du Sud ; tout comme la Démocratie made United States –première démocratie du monde - s’était accommodé de la ségrégation raciale, et demeure encore familière du racisme au quotidien ! Que dire enfin de notre « démocratie mauritanienne » qui s’est toujours fort bien accommodé de l’esclavage et du racisme, du déni d’humanité et de citoyenneté ? On voit bien que sous une égalité de principe peuvent se camoufler discrimination ethnique et esclavage !

Ajoutons que la citoyenneté – socle de la démocratie - contrairement à la vision libérale, ne peut être disjointe de l’ethnicité nous rappelle M Tshiyembe ; « La vison communautariste insiste sur l’impossibilité d’une telle séparation ». Bref une citoyenneté, ethno-culturellement neutre, qui impulse et guide, seule, l’individu quand il interagit sur l’espace public, est une citoyenneté abstraite, une fiction, une utopie …encore plus dans le contexte africain. « La mobilisation citoyenne est bien souvent imparablement culturelle et ethnique » soutient Souleymane Bechir Diagne. Peut-être, se demandait-il, faut –il penser l’ethnicité comme forme de citoyenneté ...

Non, la solution par la démocratie ou par l’Islam n’était pas la mienne ; Elle me semblait trompeuse, fallacieuse …Mais si elle devrait malgré tout s’appliquer à défaut de mieux , il faudrait alors qu’elle aie pour socle des règles pré-établies fondant les modalités de l’unité, à la manière de la Suisse, de la Belgique, de la Bosnie, du Liban, ou de la Birmanie.

Ces réserves étant faites, quelles solutions ?

* La Solution par les lignes principielles, base essentielle de toute solution juste, viable et durable …

Si nous devions rebâtir notre unité, construire la bonne unité - la vraie - celle-ci devra reposer sur des bases justes, sur les lignes principielles que voici : Egalité, égale dignité, respect mutuel, respect des différences, partage équilibré du pouvoir, justice sociale.

Peu importe les solutions spécifiques des uns et des autres, pourvu que ces lignes en constituent le socle.

De ces lignes principielles découlera, par voie de conséquence, une modification radicale de notre vision de l’unité en cours, une nouvelle redéfinition de l’identité du pays, une rupture totale d’avec nos pratiques actuelles…

Voilà pourquoi, pour être en phase avec cette démarche de rupture, nous proposons l’autonomie.

Une fois la problématique de l’unité passée au crible, on s’acheminera alors vers la réconciliation nationale dont le processus se déclinera en trois étapes :

- Apaisement du climat social (par un train de mesures positives d’apaisement, allant dans le sens du règlement global du passif humanitaire et des effets collatéraux de l’enrôlement, doublé d’un appel fort en direction des organisations anti-esclavagistes à rassurer)

- Débat national devant déboucher sur des solutions consensuelles portant sur les grands axes de réformes constitutionnelle ( charte de la cohabitation, séparation des pouvoirs, partage équilibré du pouvoir, droits et devoirs de l’opposition, gouvernement consensuel ou, au contraire , contrôle des actions du gouvernement de la majorité par l’opposition, etc), institutionnelle (direction collégiale à présidence rotative , observatoire national des libertés et de la cohabitation , etc ) suivront alors, et alors seulement

- Les Etats généraux … (de l’Armée, de l’Education, de la Justice, de l’Administration)

Les problèmes sont inhérents aux sociétés et aux groupes humains. Nous avons les nôtres …

Nous devons donc replacer notre problématique de coexistence, en dépit de son intensité et de son acuité , dans le cadre de la lutte naturelle entre groupes humains, inscrite dans l’ordre naturel et normal des choses, régie par des lois naturelles ( lois de sociologie)…

Bien que nos gouvernants aient, par leurs politiques nocives, une large part de responsabilité dans ce qui nous arrive, il n’empêche que des lois naturelles nous gouvernent, à l’emprise desquelles on n’échappe pas … ; il en est ainsi, selon Ceikh Anta Diop, de la loi–disons de proximité - qui pose que « lorsque des groupes ethniques partagent le même espace, ils ont tendance, chacun, non pas à assujettir mais à assimiler l’autre » ; une autre loi stipule que « Lorsque le pourcentage de la minorité augmente la lutte des classes a tendance à se transformer en lutte des races » . Comprendre ces phénomènes aide à replacer notre problématique dans la juste mesure des choses. Il existe d’autres lois, telle la loi de la distance, la loi du phénotype etc, qui expliquent, à leur tour, la nature des rapports entre groupes humains …

Mais il y’a les lois de la nature, et il y’a la volonté des hommes …

Avec une volonté forte, clairement affirmée, de la vision, l’on vient à bout de l’emprise des lois, l’on réussit à déplacer des montagnes, à résoudre, en un mot, toute problématique, fut-elle complexe et délicate. Il suffit de vouloir, car nous dit l’adage, rien, absolument rien ne peut arrêter une volonté sans réserve.

Le bon sens nous souffle à l’oreille que l’exclusion est socialement explosive, politiquement corrosive, économiquement mauvaise, alors ressaisissons-nous; faisons comme les Birmans, en nous demandant comment, chacun pour sa part, pourrait contribuer à la grandeur de la Mauritanie.

Il nous faut nous ressaisir …

La lutte continue !

Samba Thiam

Inspecteur de l’Enseignement Fondamental

Président des Forces Progressistes du Changement (FPC)

Décembre 2014.



"Libre Expression" est une rubrique où nos lecteurs peuvent s'exprimer en toute liberté dans le respect de la CHARTE affichée.

Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.


Source : Samba Thiam
Commentaires : 9
Lus : 3442

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (9)

  • sammbasy (H) 11/10/2016 20:07 X

    ahmed12b, vous voyez il est difficile pour le commun des négro-africains de comprendre que l'écrasante majorité de notre communauté "bidhane' est aussi victime de marginalisation, même si, force est de le reconnaitre, que vis à vis des noirs de Mauritanie, les choses se sont trèes rapidemment dégradées, surtout depuis l'arrivée du mécano au pouvoir. Il y a donc un effort d'explication à faire, une unité à construire entre tous les opprimés de ce pays, indépendamment de leur appartenance ethnique.

  • haratineduwalo (F) 10/10/2016 09:58 X

    SALAM LES HARATINES ONT LA MEME HISTOIRE QUE LES HAL POULARS.LES HARATINES DES PEULS WOLOFS SONONINKES BAMBARAS BEYDANISE.LES HAL-POULARS DE SOCES DES SERERZES POULARISES.QUEN LA VIE CONT L HISTOIRE FAIT SON COURS.WA SALAM

  • RASMANE (H) 10/10/2016 00:46 X

    Analyse très pertinente mais contraste me semble-t'il avec votre présence au dailogue uniltyéral de A AZIZ pour lequel vous n'étiez même pas asssocié. En tout cas au niveau des préparatifs.

  • hallaj (H) 09/10/2016 20:13 X

    Votre texte appelle quelques observations. Je pensais tout d’abord que « Mauritanie-Perspectives » était une ONG apolitique mais je m’aperçois maintenant qu’elle ne l'est pas ou qu’elle ne l’est plus depuis que son vice-président, en réalité son président exécutif, enseignant à la faculté des lettres, votre congénère, le créateur du néologisme raciste « Beydanerie » et taupe des FLAM dans ce que vous continuez à appeler « le système beydane » vous a invité pour vous donner l’opportunité de débiter les idées qui vous ont diabolisé à raison. Je veux parler du « manifeste du négro-africain » responsable du putsch manqué, de la condamnation à mort de vos officiers, des événements de 1989 qui ont vu des commerçants bidhane jetés vivants dans les fournils des boulangeries de Dakar! Vous avez donc une responsabilité partagée pour laquelle vous devriez répondre, en tant que corédacteur du fameux manifeste raciste et président des FLAM au moment des faits, dans ces douloureux événements et je ne doute pas qu’un jour les enfants ou petits-enfants de ces commerçants vous intentent un procès pour que vous leur payiez, vous et les vôtres, vos crimes ! Et je souhaite que Dieu vous prête vie pour cela ! Comme je vous l’avais déjà dit, ici-même, vous avez éternellement un discours manichéiste ! « Les Bidhane ont toujours tort, ils sont oppresseurs et nous, nous sommes les victimes, nous avons toujours raison et détenons la panacée de la « cohabitation » et de « la question nationale » », etc. C’est ce qu’on appelle, Monsieur Thiam, un discours simpliste… ! Et puis vous vous contredisez, tantôt vous admettez que vous êtes minoritaires et tantôt vous dites le contraire . Nous n’avons pas les mêmes statistiques. Non, Monsieur Thiam, vous ne représentez pas 80% de la population totale du pays avec les Haratine qui ne font d’ailleurs pas partie de vous, pour les raisons que l’on sait et qui ne vous rejoindront donc pas dans cette « autonomie » vouée à l’échec, ne serait-ce que parce que vous allez vous crêper le chignon au sujet des dosages ethnico-politiques et de la politique linguistique ! Vous ne serez qu’un petit ensemble fragile sur la rive droite du fleuve Sénégal. Et une autre « cohabitation » s’installera entre Toucouleurs, Soninkés et Wolofs… Enfin, vous voulez que l’on revienne à une langue étrangère 56 ans après la décolonisation ? Pourquoi pas à un hymne national en français comme au Sénégal ? Il semble que vous ayez déjà commencé à distribuer sous le manteau dans les allées du Palais des Congrés un « Chant des Guerriers » particulièrement belliqueux et censé se substituer à l’actuel !

  • boubou_kibili (H) 09/10/2016 18:23 X

    Cher Samba tes interlocuteurs de ce soit disant think thank sont connus de tous et ne sont sincères.Sais tu que son patron est l'actuel gouverneur de la Bcm.Que certains de ses membres sont Conseiller a la PM.Par conséquent n'attends rien de ces gens nous les connaissons. Merci pour to texte de haute pointure que ces gars ne peuvent ni neulent comprendre.Ils sont tous les Bars boys de MOAZ

  • lass77 (H) 09/10/2016 17:58 X

    C'est joli monsieur : thiam mais que les negromauritaniens se remettent en cause. Ce n'est pas facile pour les communs des mortels que nous sommes que les êtres humains laissent filer leur privilèges. Maintenant il faut se battre.

  • ahmed12b (H) 09/10/2016 14:45 X

    @gongiyanké , Nous les maures on est également marginalisés. y a que 1% qui profitent comme chez vous alors trêve de balivernes. Le commerce on le domine depuis les caravanes. on le domine partout en Afrique. y a pas de raison qu'on le fasse pas ici.

  • gongiyanké (H) 09/10/2016 14:20 X

    Mais en realité le probleme des négros dans ce pays, c'est nous meme. Pourquoi ne pas nous unir afin de pouvoir defier ce systeme qui nous méprise et marginalise du jour au jour ?

  • gongiyanké (H) 09/10/2016 14:12 X

    Les poulars, soninkés, harratins et wolofs sont marginalisés dans tout les domaines