08-09-2017 07:45 - La CLTM dénonce l'agenda d'Aziz qui veut faire taire les voix discordantes qui gênent son régime aux abois
CLTM - Suite aux tracasseries et harcèlements dont sont l’objet Mr Samory Ould Beye secrétaire général de la CLTM, le bureau confédéral de l’organisation a tenu une réunion extraordinaire ce Mercredi 06 sept 2017 au siège de la CLTM.
Dans son intervention, le secrétaire général de la CLTM a largement édifié la présence sur les circonstances de son interpellation et les questions posées par les limiers de la sureté en rapport avec les partenaires de la CLTM, ses sources de financement (dont les avoirs et comptes sont connus de tous) ainsi que ses positionnements.
Mardi 5 septembre, la direction de la sureté a confisqué les passeports du SG lui intimant l’ordre de ne point quitter Nouakchott et de se présenter chaque Lundi auprès de celle-ci pour confirmer cette présence à Nouakchott.
Les éclaircissements du SG ont élucidé les membres du bureau confédéral. Et après larges discussions, le bureau confédéral tient à préciser ce qui suit :
1. Le processus visant à porter atteinte à la ligne de conduite de la CLTM et de ses dirigeants ne date pas d’aujourd’hui. Il est inscrit dans un agenda dont l’objectif inavoué est celui de faire taire les voix discordantes qui gênent un régime aux abois ne sachant plus à quel saint se vouer ;
2. Depuis trois ans, la CLTM a té évincée illégalement de plusieurs instances paritaires dont nous citerons :
* Le conseil économique et social,
* Le caisse nationale de sécurité sociale,
* La commission nationale des droits de l’homme ;
3. Depuis 2013, le secrétaire général a été exclu des délégations de Genève pour la CIT ;
4. Les positions de la CLTM dans la défense des droits de l’homme et la dénonciation des cas de l’esclavage ont toujours été mal vues par le gouvernement ;
5. La dénonciation par la CLTM des trafics des femmes envoyées en Arabie Saoudite a sonné le glas mettant à nu de graves atteintes et violations des droits humains ;
6. Les interpellations répétées faites par la CLTM au gouvernement mauritanien devant la commission des normes de l’OIT ont de tout temps démenti les fausses « bonnes volontés » du régime en faveur de la fin du phénomène de l’esclavage qui demeure pratiqué à grande échelle par le régime et ses sbires.
Aujourd’hui et pour faire taire cette voix gênante, le gouvernement prend une voie sinueuse et pleine d’embûches. Nous tenons à lui rappeler que toutes ces tergiversation n’abdiqueront aucunement la CLTM et ne toucheront d’un iota sa ferme détermination dans la dénonciation des abus et violations ainsi que dans la défense des droits humains et syndicaux.
Le bureau confédéral s’insurge devant ces actes révolus d’un autre âge tout en affirmant sa solidarité avec le secrétaire général.
Le bureau confédéral rappelle au gouvernement et à tous ceux dont la mémoire est courte que la CLTM est née dans la douleur et est prête à survivre dans la douleur.
Le bureau confédéral appelle toutes les structures adhérentes (syndicats professionnels, coordinations régionales et locales, sections syndicales) à resserrer les rangs et à se dresser comme un seul homme afin de barrer la route à ceux qui veulent nuire à notre organisation.
Le bureau confédéral appelle toutes les bonnes volontés éprises de paix et de justice à dénoncer cet état de fait et à mettre fin aux accusations inféodées adressées à la CLTM.
Le Bureau Confédéral
Nouakchott, le 07 septembre 2017